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Controles

21 aout 2006, Lyon - Singapour

Je refais trois fois mon sac, toujours trop lourd et trop encombrant. Trois kilos de medicaments et d’affaires de toilette, quatre de vetements, quinze kilos au total avec le poids du sac.

Laure s’inquiete au guichet de la gare de Culoz : "il faut demander un aller simple pour Lyon, sinon ils vont nous donner un aller-retour et on n’a pas besoin du retour". Depuis longtemps elle n’a pas pris de train.

Au centre commercial de la Part Dieu, Laure fait les dernieres courses pendant que je bois un dernier cafe : un sac pour compresser mes habits, mais ce sont plutôt les affaires de toilette qu’il faudrait compresser merci. Il n’y a plus de magazine Logimage en kiosque, ceux dans lesquels on fait apparaître un dessin en comptant le nombre de cases a noircir et qui occupent bien les grands enfants dans l’avion. Les Sudoku les ont manges et seuls les mots fleches resistent encore.

Depuis une semaine une menace terroriste sur les avions anglais a augmente les contrôles a l’embarquement. Arrives a l’aeroport avec 2 heures d’avance pour anticiper le capharnaum de l’enregistrement des bagages, nous sommes deuxieme dans la file dans la file. L’hotesse s’etonne en comptant nos billets, il manque le retour. Et elle rit en voyant mon passeport, nous sommes nes le meme jour. Cela me rassure de constater que quelqu’un de mon age peut encore etre jeune, mignonne, sympa...

Passage au controle de police. J’essaie d’expliquer a l’agent que les comprimes dans mon sac ne sont pas explosifs, ils servent a prevenir une maladie grave qu’elle nomme "paludisome". Heureusement son collegue, le chef, sait que les consignes en vigueur a 17 h 50 n’interdisent pasde transporter des comprimes. Je veux passer vite avant les consignes de 18 h mais nous sommes contraints de consommer sur place les tranches de cake prevues pour notre survie dans les aeroports - le cake c’est interdit. Dans la caisse ou les passagers ont stocke toute la nourriture (interdite), une enorme boite de petits pois. La cuisine anglaise est vraiment insipide, certains tentent d’importer du Bonduelle.

Notre vol partira avec un heure de retard. Dans la salle d’embarquement ou sont rassembles tous les passagers qui ont jete eau et nourriture, on peut boire uniquement du Ricard hors taxe avec l’eau des toilettes. Les distributeurs de boisson non alcoolisees sont tous en panne. S’il y a trop de retard, on finira tous cuits.

Dans l’avion je tente de rattraper le decalage horaire devant le programme de cinema qui va bien, des films au scenario tordu qui tiennent eveilles meme en VO. Pendant ce temps, Laure somnole entre deux collations.

Au debarquement a Singapour, mon passeport pourtant presque neuf ne plait pas a l’officier de l’immigration. Toute la hierarchie de la police presente dans l’aeroport examine ma photo sous toutes les lumieres disponibles pendant que je maudis en silence la prefecture de la Haute Garonne. Un an de cellule a Singapour, quel beau voyage ! Enfin on me donne le tampon et la liberte de prendre le metro. Et une heure apres (Singapour paraissait plus petit sur la carte du monde), nous voici rendus a l’hôtel où nous degoulinons dans la chaleur moite de l’equateur.

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