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Le commerce

25 aout 2006, Singapour

Poursuivant sur le quai apres la statue du Merlion, nous cherchons l’ancien port de commerce. Sur notre route, le labyrinthe d’un vieux centre commercial. Toutes les boutiques, a l’interieur d’une galerie carree, sont comme des cellules de 2 ou 3 m2 aux coins arrondis dans un pur style annees 70. La plupart sont vides, fermees, ou a vendre. Une couturiere et un tailleur tiennent encore leur commerce dans ces boîtes minuscules. En fuyant ce centre dechu nous trouvons par hasard ce qui reste du port autrefois anime, un entrepot en cours de rehabilitation dans lequel on pourra trouver bientôt... des commerces.

Nous savons ou aller pour dejeuner : dans un centre commercial. A Little India une file d’attente demesuree devant le "specialiste du Briyani" nous invite a faire la queue nous aussi. Et le quart d’heure perdu en vaut effectivement la peine.

Maintenant nous savons aussi ou passer les heures chaudes de l’apres-midi : dans un centre commercial, en l’occurence la tour Sim Lim Square, le purgatoire du materiel electronique. Au sixieme etage officient les obscurs specialistes de l’informatique de garage. Au rez-de-chaussee tous veulent nous vendre un appareil photo numerique. Leur intuition leur a-t-elle revele que j’ai seulement un vieil appareil qui mange des pellicules ?

Ici le prix affiche sur les cartes memoires est un peu inferieur au prix que nous avons paye la veille apres negociation, ou ce que je croyais etre une negociation. Un des vendeurs nous avait meme propose directement sur notre bonne tete - de touristes - le produit 50% plus cher, non negociable, "no monkey business" disait-il.

Impressionnee par un vertige electronique, Laure decide de rechercher l’objet que personne ne vend : un clavier de poche pour son PDA emporte en voyage. Cette quete nous vaut plein de regards etonnes et de moues d’impuissance. Finalement un vendeur nous presente le modele qui pourrait fonctionner, mais nous avons laisse l’appareil a l’hotel. Deux heures et un aller-retour en metro plus tard (Singapour ne semblait pourtant pas si grand sur le plan du metro), enfin tout est reuni. Le vendeur nous a reconnu, il avait prepare le materiel pour l’installation. C’est a ce moment qu’il se rend compte que les deux appareils ne sont pas compatibles. Et il nous trouve un autre modele de clavier qui fonctionne, deux fois moins cher.

Apres ce succes je pars a la recherche de pellicules diapo pour mon appareil photo. Regards incredules de tous les marchands d’appareils numeriques. J’en deniche quelques-unes a prix d’or au fond d’une boutique mais elles sont perimees, et restent a prix d’or meme perimees. Le vendeur ne m’accorde aucun rabais sur son vieux stock, il essaye meme de me les vendre plus cher parce qu’elles sont perimees (des pieces de collection ?) Avant le chinois, je ferais bien d’apprendre le commerce.

Sans plus d’espoir nous sortons du centre commercial, et la juste dehors un labo photo possede encore un lot de pellicules, bon marche et meme pas perimees. J’achete le lot, me ravise car il ne nous resterait plus assez de monnaie pour manger et laisse une pellicule dans la magasin. Le marchand qui se croyait debarrasse de ces antiquites est un peu decu, mais content quand meme d’en avoir vendu.