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Les habitants

28 aout 2006, Tioman

Des singes viennent de la jungle sur les lignes electriques qui traversent l’ile. Ils se laissent glisser le long du poteau, ou grimpent dans l’arbre le plus proche, et viennent chercher les restes de nourriture qui traînent aux abords du restaurant et de la plage. Mais les restes sont reserves aux chats de l’hotel et a leurs nombreux chatons. Ces chats sont bien soignes, tant par les pensionnaires que par le personnel de l’hotel. Tous calinent les chatons, Laure la premiere.

En avancant vers la jungle dans le sens inverse de celui pris par les singes, on trouve bientôt une decharge. A quelques pas du rivage, des restes d’emballages et de bouteilles en plastique se consument. A cote, la ferraille rouille tranquillement : une vieille brouette et des dizaines de futs d’huile de palme, recommandee pour toutes les fritures que nous mangeons.

Dans l’apres-midi nous partons visiter les villages voisins, tous situes sur la cote. L’horrible trajet dans la jungle que nous avions endure pour venir a l’hotel est finalement court et facile, sans les sacs a dos.Les villages sont des ensembles de chalets semblables au notre avec dedans un bar, une epicerie, des touristes, et meme parfois des villageois. Il y a plusieurs epiceries mais toutes ne vendent que des chips, des biscuits et de l’eau. Impossible d’acheter de quoi cuisiner.

Des varans trainent leurs pattes et fourrent leur langue sur les bords du chemin. Ils nous preteraient plus d’attention si nous etions des fourmis. Les gens des villages se deplacent a mobylette, et les livreurs ont une sorte de side-car qui tient toute la largeur du chemin. Apparemment tout le monde est tres affaire, nous croisons plus de mobylettes ici que de voitures a Singapour.

Au village d’Air Batang l’organisation des poubelles est similaire a celle de Panuba (chez les singes), les dechets combustibles mais polluants sont brules et les dechets metalliques sont entasses a cote. La cuisine locale emploie beaucoup d’huile de palme.

Nous faisons demi-tour au bout du village (fantome ? pas tres anime) de Marine Park et croisons autant de varans et de mobylettes qu’a l’aller. Dans les villages des routards errants se sont installes. Un blond grassouillet aux cheveux longs somnole torse nu sur une chaise devant une petite enseigne manuscrite, il propose de graver des CD sur son portable. Je suppose mechamment qu’il s’agit d’un cadeau de papa, avant que Monsieur decide de partir dans un endroit "vrai" au bout du monde pour lancer une affaire... Plus loin au bar, un français qui a reconnu en nous des compatriotes nous souhaite la bienvenue au pays "du joint et du reggae". Il s’est trompe d’ile.

Sur le chemin qui vient de l’embarcadere des bateaux, un panneau rappelle que la loi locale interdit aux musulmans (mais que recouvre ce terme ici ?) de consommer, acheter ou vendre de l’alcool. Sinon c’est une amende, la prison et le fouet ! Au restaurant le menu en anglais ne propose aucune boisson alcoolisee, et tant mieux pour mon regime. Pourtant tous les touristes se font servir des canettes de "Tiger", la biere locale. Certains doivent entretenir leur bronzage avec, tant ils en consomment. Les bieres servies sont payees immediatement, en liquide. Je ne comprends toujours pas comment la loi distingue les musulmans des infideles.

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