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En coucou a travers l’archipel

Lundi 5 Fevrier, Valesdir, ile de Epi

Le terminal des vols interieurs est encore plus minimaliste que celui des vols internationaux. Nous penetrons dans une sorte de grand hangar ou un seul guichet est ouvert et occupe a enregistrer les passagers du vol precedant le notre. Par une grande baie vitree, nous contemplons les avions, minuscules engins a helices. Gloups, dire que nous allons devoir monter la dedans. Le tour de notre vol arrive et le check in est vite fait : l’employe nous echange nos billets contre un morceau de carton servant apparemment de carte d’embarquement et nous tend une planche d’etiquettes "security check". A nous de nous servir en autocollants et de les apposer sur nos sacs, voici un controle securite vite fait ! Quant a savoir quelle est l’utilite d’apposer un autocollant "verifie par la securite" quand personne n’a meme regarde nos bagages, nous nous interrogeons : peut etre un stock d’etiquettes orange fluo a finir ? Nous croyons avoir mal compris quand l’employe nous demande de nous peser mais non : en plus du poids de nos bagages en soute, il note scrupuleusement nos poids et ceux de nos bagages respectifs, sans doute pour equilibrer le poids total de l’avion. Il ne nous reste plus qu’a payer la sempiternelle taxe d’aeroport et nous sommes bons pour embarquer. Un employe recupere nos cartes d’embarquement et nous nous dirigeons vers notre petit avion a helices portant fierement les couleurs d’Air Vanuatu. Pas d’hotesse pour nous accueillir, pas de numero de siege indique, dans cet avion de 20 places nous n’avons qu’a monter, choisir librement un siege et boucler notre ceinture !

Le vol dans ce minuscule avion nous permet d’admirer l’ile vue d’en haut aussi bien que si nous avions paye tres cher un vol panoramique. Nous survolons ensuite l’archipel des Shepherd Islands, petits confettis d’ilots volcaniques eparpilles dans l’ocean entre Efate et Epi. Nous discutons avec notre voisin et apprenons que notre avion va faire escale dans l’ile de Tongoa, heureusement qu’il nous renseigne car pour un peu nous descendions a la mauvaise ile ! Nous nous posons sans probleme sur la piste d’atterrissage, seule bande plate de cette minuscule ile couverte d’herbe tondue de pres. Moi qui n’aime pas trop l’avion, je ne suis qu’a moitie rassuree de survoler ainsi en rase mottes vaches et cocotiers avant de piquer du nez pour atterrir sur la pelouse. Tout le village s’est apparemment donne rendez vous pour accueillir l’avion, seul lien avec le reste du pays et nous patientons au milieu d’une joyeuse animation de robes colorees et d’enfants courant dans tous les sens. L’avion est promptement decharge et on extrait de son nez et des soutes tous les types de paquets et de colis apparemment fort attendus par leurs destinataires. Les passagers ne sont pas en reste puisque l’un transporte sa machette (security check ?) et d’autres une enorme pasteque.

Nous repartons sans plus attendre et nous posons quelques minutes plus tard, toujours sur l’herbe, a Valesdir sur l’ile d’Epi. Nous n’avons pas reserve la guesthouse faute d’acceder simplement a un telephone et esperons qu’elle sera ouverte et aura de la place pour nous car c’est le seul et unique hebergement du coin. A notre descente de l’avion, nous sommes interpeles par un occidental souriant (il faut dire que nous ne sommes que trois occidentaux dans l’avion parmi les ni-vanuatus et sommes donc faciles a reperer). Il nous demande ce que nous faisons la et nous apprend qu’il est le patron de la guesthouse ou nous voulons loger. Il doit s’absenter pour quelques jours mais sa femme est la et nous accueillera avec plaisir, ouf ! Il nous arrange un transfert en camion jusqu’a l’hotel a quelques minutes de l’aeroport par une mauvaise piste en terre. Alix, sa femme, est effectivement la et plutot surprise de notre arrivee. Nous n’avions pas realise a quel point nous debarquions dans un endroit perdu. L’hotel est une maison isolee perdue entre plage et jungle, a 15 minutes a pied de l’aeroport et 30 minutes du plus proche village, un alignement de quelques maisons. Aux alentours, rien, pas un commerce, pas un hotel, seule la jungle et l’ocean et d’autres minuscules villages. Autant dire que ce n’est pas tous les jours qu’Alix voit ainsi debarquer des touristes, la plupart previennent longtemps a l’avance de leur arrivee.

Heureusement, passee la surprise initiale, elle s’organise tres vite et nous installe dans une tres jolie chambre donnant directement sur la terrasse avec vue mer. L’endroit est reellement idyllique, une petite maison de bois donnant sur une belle pelouse bien verte descendant en pente douce jusqu’a la mer, blottie au pied des montagnes et de la jungle qui s’etendent tout autour. N’ayant pas tres faim, nous demandons juste quelques fruits en guise de dejeuner (inutile de preciser qu’ici l’hebergement se fait en pension complete !). Nous avons la surprise de voir arriver une enorme corbeille de fruits decoree de fleurs avec pasteque, fruits de la passion, bananes, papayes et autres fruits exotiques, le tout a deguster sur la terrasse. Comme en plus la maison possede une immense bibliotheque et videotheque, nous sentons deja que notre sejour de 3 nuits ici va etre trop court.

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