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Tristes de quitter le Vanuatu
Dimanche 18 et Lundi 19 Fevrier
Notre retour a Port Vila se fait sous le signe de la pluie, bouleversant notre programme initial d’aller profiter de la plage. Ceci dit, apres les 10 jours sur Epi ou nous nous sommes baignes quasi quotidiennement, on ne peut pas dire que nous soyions vraiment en manque. Nous profitons donc d’une journee tranquille au rythme nonchalant du Vanuatu. Une petite promenade en velo entre deux averses est le pretexte pour aller explorer les endroits de la ville que nous ne connaissons pas encore. Nous decidons d’aller voir le lagon d’Erakor, l’autre bord de mer de Port Vila, rejoint apres une bonne grimpette a travers les collines. Des que nous nous eloignons du centre ville et des grands axes, nous avons la surprise de retrouver une vie faisant penser a celle des petits villages. Plus de commerces et de boutiques, ni d’occidentaux, mais seulement des ni-vanuatus reunis sous un arbre a discuter ou a ecouter de la musique dans une ambiance joyeuse en ce dimanche. Le lagon lui meme est plutot decevant. Deja, il nous faut trouver un moyen d’y acceder car toute la rive est bordee de proprietes condamnant l’acces a l’ocean. Hotels ou villas de luxe se succedent, nous empechant meme d’apercevoir la cote, chacun bien cloture pour reserver l’acces a son proprietaire ou a ses hotes. Les journaux denoncent regulierement la vente des terres coutumieres aux investisseurs etrangers qui possedent maintenant une part enorme du pays, au detriment de ses habitants, le plus souvent leses par des transactions non equitables dont ils ne realisent pas la portee, et nous en avons devant nous une illustration flagrante. Nous finissons par trouver un petit chemin d’acces descendant au bord de l’eau mais l’endroit est plutot vaseux et envahi par les algues, loin de nos reves de lagon idyllique.
Pour notre derniere journee de lundi, le beau temps est heureusement revenu et, apres avoir laisse nos sacs a l’hotel, nous decidons de profiter d’une derniere journee sur l’ile d’Erakor. Maintenant que nous avons compris le fonctionnement des bus, nous en profitons et nous faisons deposer confortablement juste devant le ferry. L’ile est toujours aussi magnifique, surtout aujourd’hui ou le lagon est parfaitement limpide sous le ciel bleu. Nous faisons des reserves de soleil, sable blanc et eaux turquoises en prevision des climats hostiles a venir et profitons des derniers instants dans ce pays magnifique. Nous sommes tristes de partir deja, le Vanuatu est vraiment un pays a part, tellement loin des circuits habituels du tourisme et tellement attachant de par la gentillesse de ses habitants. Nous aurions aime avoir plus de temps (et d’argent pour l’avion) afin de decouvrir d’autres iles, elles sont toutes si differentes que chacune doit etre une experience a part entiere. Dommage que ce pays soit vraiment aux antipodes de la France, mais meme ainsi nous esperons bien revenir un jour.
Il est deja temps de reprendre le ferry en sens inverse, faire un dernier tour au marche pour notre pique nique du soir avant de recuperer nos sacs et attraper un bus pour l’aeroport. A peine une heure de vol plus tard, nous voici de retour a Noumea. La queue pour les controles d’immigration n’en finit plus et je suis confrontee aux interrogations de la policiere qui verifie mon passeport de maniere suspicieuse, surement etonnee par la brievete de notre sejour ici. Un peu plus loin, une queue enorme s’est formee a la douane, nous avons l’impression que tous les sacs sont scrupuleusement fouilles et nous interrogeons sur cet exces de zele jusqu’a ce qu’un douanier nous demande si nous transportons... de la viande ! Nous lui repondons que non, un peu etonnes mais, encore plus surpris que nous, il insiste en nous reposant plusieurs fois la question. Nous comprenons en regardant autour de nous et en voyant tous les autres passagers exhiber certificats d’importation et barquettes de viande : vu la qualite du boeuf du Vanuatu et son prix plus qu’abordable, tous les neo-caledoniens rentrant de vacances sont revenus avec leurs provisions de viande, d’ou les controles a la douane. Nous sommes les seuls extra terrestres a ne pas trimballer notre reserve de steaks et sommes finalement liberes par notre douanier stupefait. Nous recuperons notre voiture aupres d’une dame grognonne de nous avoir attendus si longtemps (ce n’est pas notre faute mais celle du boeuf vanuatu !) et filons retrouver le confort de notre hotel prefere de la Baie des Citrons, ou nous sommes accueillis en amis.
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