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Lamas et cactus

Samedi 28 Avril, Cafayate

Apres ces longues journees de bus, nous n’avons pas envie de nous presser et retrouvons tranquillement nos marques dans ce petit village ou nous avons de bons souvenirs. Nous nous occupons d’abord de porter a la laverie l’enorme sac de linge sale accumule ces derniers jours avant de passer aux choses interessantes : retrouver le marche artisanal qui propose de si jolis objets et que nous avions devalise il y a deux ans. Le village n’a finalement pas change puisque le magasin est toujours la avec ses rayons remplis de pulls en laine, de tapis, d’objets sculptes en bois et de confitures et sucreries. Tout est fabrique par des artisans locaux dont on retrouve le nom sur chaque objet et qui se sont regroupes en cooperative pour vendre leurs oeuvres dans ce magasin. Thibaut file directement au rayon des tapis dont il possede deja un exemplaire tandis que j’entreprends une fouille complete de l’etagere ou sont stockes en fouillis les pulls. Chaque piece est un modele unique et, malheureusement, le magasin ne les met pas vraiment en valeur puisque tout est empile sans ordre et qu’il ne me reste plus qu’a deplier chaque pull pour avoir une idee du motif et de la taille. Je suis decue car malgre mon inventaire minutieux je n’ai rien trouve qui me plaise et repars bredouille. Nous nous consolons en achetant une bouteille de "vino patero", un vin doux local et des noix confites a deguster au gouter. Nous continuons notre seance shopping dans d’autres boutiques et je finis par denicher un beau pull et de chaudes chaussettes en laine de lama en prevision des grands froids que nous comptons affronter bientot au Perou et en Bolivie.

Le mirador Santa Tereza, en bordure du village, nous fournit un bon pretexte de promenade pour l’apres midi. Cette colline pelee aux rares arbustes est vite gravie et nous offre une belle vue sur le village et ses environs. Ce n’est pas tres varie puisque nous dominons une immense plaine desertique peuplee de plus de cactus que d’habitations. La terre rouge aride tranche avec les environs irrigues du village, domaine des vignes bien vertes dont la taille est impressionnante, les ceps s’apparentant plus a de vrais arbres qu’a ce a quoi nous sommes habitues en France. Le village lui meme est bien ordonne, comme toujours en Argentine : place centrale, rues tracees au cordeau, rien ne depasse si ce n’est le clocher de l’eglise. Les rues s’interrompent d’un coup pour laisser place au desert sans plus de demarcation entre habitations et poussiere.

Nous attendions le froid pour les pays a venir mais le voici deja a notre porte, decidement nous avons bien fait de nous equiper en vetements chauds. Alors que les journees sont tres agreables avec un grand ciel bleu et des temperatures encore printanieres, le froid tombe d’un coup une fois le soleil couche. Nous avons choisi une tres belle chambre dans une cour avec vue sur la piscine qui doit etre tres agreable en ete car elle conserve bien la fraicheur. En ce temps hivernal, c’est tout de suite moins interessant, le contraste entre le chaud soleil de la journee et la glaciere a l’interieur est frappant et, le soir venu, nous grelottons. C’est l’occasion d’etrenner notre tenue d’hiver en enfilant nos polaires et pulls les plus chauds et me voila meme forcee d’utiliser plus tot que prevu les fameuses chaussettes en lama achetees ce matin et bien pratiques pour ne pas avoir les pieds geles en dormant. Il est temps de nous acclimater, si les temperatures sont deja si fraiches ici, cela sera sans doute pire dans les montagnes du Perou.

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