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Y’a t’il un médecin dans la ville ?
Vendredi 8 Juin, Iquique
Le petit point noir qui joue à se balader devant mon oeil gauche a apparemment décidé de continuer à me tenir compagnie, malgré le changement de climat et d’altitude dont j’espérais qu’il le fasse fuir. Commençant à être un peu inquiète, je décide d’appeler notre assurance pour prendre conseil auprès d’eux. Ce n’est pas si simple puisqu’il faut pour cela passer un appel en PCV en France. Depuis les cabines téléphoniques, il y a bien un mode d’emploi mais le numéro qu’il faut composer sonne dans le vide. Les nombreux locutorios (petits magasins proposant des connexions internet et téléphoniques) de la ville sont quant à eux unanimes : ils ne gèrent pas ce type de communication. Après une dernière tentative infructueuse auprès de Entel, la compagnie téléphonique chilienne, nous nous résolvons à payer nous même la communication, en espérant qu’elle ne soit pas trop longue. Heureusement, j’obtiens facilement une personne de l’assurance, remplis un dossier administratif et suis même mise en relation avec un médecin qui me rassure un peu, apparemment ce n’est rien de trop grave, mais me conseille quand même de voir un ophtalmologiste pour vérifier que tout va bien. L’assurance se propose de m’obtenir un rendez vous et doit me confirmer la date et l’heure par mail. Comme nous sommes déjà vendredi et que nous repartons lundi pour la Bolivie, il ne me reste plus qu’à espérer qu’ils feront vite ! Nous décidons de rester dans le coin aujourd’hui, de toute manière il nous faudra faire régulièrement des pauses internet pour consulter nos mails et avoir les dernières nouvelles.
Afin de profiter de cette journée un peu gâchée pour quand même acccomplir quelques tâches utiles, nous retournons à l’hôtel préparer les affaires que nous souhaitons envoyer par colis. Certains objets (dont deux romans bien lourds dont je n’ai pu me résoudre à me séparer) attendent depuis l’Australie un rapatriement en France et je suis impatiente de m’en débarrasser enfin. Nous n’avons pas trouvé le temps de faire un colis avant et la poste péruvienne coûtait tellement cher que nous avons préféré attendre notre retour au Chili. Après plusieurs consultations des mails, entrecoupées de petits tours en ville ou de repos à l’hôtel, il est déjà le milieu de l’après midi et toujours pas de nouvelles de l’assurance. Tant pis, je n’ai plus qu’à les appeler de nouveau, décidément nous allons finir par nous ruiner en téléphone, grmf. La personne que j’ai en ligne m’explique qu’ils n’ont pas pu m’obtenir de rendez vous cet après midi mais me communique le nom de deux ophtalmologistes de la ville qui seraient susceptibles de me recevoir. Nous décidons de tenter notre chance et de filer directement à leur cabinet pour essayer d’avoir une consultation aujourd’hui. C’est l’occasion d’une bonne marche dans la ville, heureusement nous ne nous perdons pas trop et finissons par trouver l’adresse cherchée. Déjà que je n’aime pas trop aller chez le médecin en France, l’idée de devoir expliquer mon problème avec mes deux mots et demi d’espagnol ne me réjouit pas particulièrement ! Je prends malgré tout mon courage à deux mains et compte sur Thibaut pour faire l’interprète.
La secrétaire du premier docteur a l’air plutôt étonnée de nous voir débarquer ainsi, surtout que la salle d’attente est bondée. Malgré nos supplications et notre insistance, elle nous explique qu’il est totalement impossible d’avoir un rendez vous aujourd’hui, l’agenda est complet et il nous faudra revenir lundi. Nous tentons notre chance auprès d’un second médecin à la même adresse mais celui-ci est déjà parti et le cabinet est fermé pour le week end. C’était bien la peine de perdre ainsi notre journée, je ne suis pas plus avancée et vais encore devoir patienter deux longues journées avant de pouvoir retenter ma chance une fois arrivés à La Paz. Se trouver ainsi au bout du monde est tout de suite moins drôle quand on a des soucis de santé et ce sont des jours où je retrouverais avec plaisir mon chez moi et le confort d’être en France ! Pas la peine de continuer à déprimer et à râler contre le mauvais sort, nous décidons d’essayer de faire quelque chose de constructif de cette journée en envoyant au moins notre colis. La poste chilienne est plutôt efficace et nous annonce en plus des délais rapides pour un prix certes élevé mais raisonnable, voila au moins une chose qui se passe bien aujourd’hui. Je rappelle aussi l’assurance pour leur demander cette fois de me trouver un rendez vous à La Paz à compter de lundi après midi, en espérant régler enfin ce problème. Nous nous changeons les idées en retournant au délicieux restaurant que nous avions goûté hier où une bonne crêpe aux fruits de mer à la chilienne, c’est à dire archi copieuse, achève de me remettre en forme. Puisque nous sommes de nouveau libres de nos mouvements, nous allons profiter du week end pour visiter un peu les environs et comptons bien nous rattraper pour cette journée perdue.
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