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Les chutes vues d’en face
Mercredi 11 Juillet, Puerto Iguazu
Ce matin, le temps est toujours aussi gris et humide. Nous remballons nos rêves de chutes et paysages tropicaux sous un beau ciel bleu et décidons de changer une fois de plus de programme pour aller chercher le soleil un peu plus loin. Tant pis pour la troisième journée que nous avions prévue ici demain pour profiter des environs et tant pis aussi pour le sud du Brésil : nous filerons directement pour Rio de Janeiro, en espérant y trouver des températures plus clémentes. Nous sommes quand même à 21 heures de route de cette destination et casserons donc notre tirelire pour nous offir un bus de luxe avec siège inclinable et, nous espérons, tout le confort pour que ce long trajet ne se transforme pas en calvaire.
En attendant, malgré le temps maussade, et toujours emmitouflés dans nos polaires et vestes imperméables, nous partons découvrir les chutes du côté brésilien. Ici la frontière est une simple formalité que nous passons à bord d’un bus de la ville, sans même avoir besoin de faire tamponner nos passeports. Le côté brésilien des chutes a tout du parc d’attraction avec complexe flambant neuf pour accueillir les touristes et bus décoré d’images des animaux du parc pour rejoindre le départ des sentiers. Nous essayons d’habituer nos oreilles à l’accent brésilien, particulièrement agréable à entendre avec ses sonorités chantantes mais beaucoup moins simple à comprendre. Les prochaines semaines risquent d’être difficiles !
Le sentier que nous empruntons longe le fleuve et offre un très beau point de vue sur les chutes et les chemins que nous avons empruntés hier. C’est assez amusant de voir ainsi la globalité du site et de retrouver les endroits devant lesquels nous nous sommes émerveillés hier. Nous sommes plus loin des chutes et le spectacle est donc moins spectaculaire mais par contre cela permet d’avoir une vue d’ensemble de toutes les cascades et d’appréhender encore plus la grandeur du site. La promenade sur le sentier bien aménagé est agréable, nous partons à la chasse photographique aux coatis, ces drôles d’animaux ressemblant un peu à des tapirs qui se faufilent entre les groupes de touristes, attirés sans doute par les restes de leurs repas. D’ailleurs un panneau qui nous amuse beaucoup précise qu’il ne faut pas nourrir les coatis avec un dessin d’un coati en train d’avaler goulument un hamburger !
Après avoir tenté de nous réchauffer en pique-niquant à un des snacks conçus pour le grand beau temps qui doit régner d’habitude, avec terrasse exposée en plein vent, nous continuons la balade vers la Gorge du Diable. Cette fois nous sommes au pied des masses d’eau qui dévalent en grondant et la passerelle qui s’en approche nous offre une bonne douche qui achève de nous congeler. Heureusement un rayon de soleil timide vient nous sécher un peu et permet de prendre quelques photos avec une jolie lumière. Il est déjà temps de rentrer chez nous, tant pis pour le tampon sur le passeport, nous avons la flemme de pousser jusqu’au Paraguay voisin, surtout réputé pour ses immenses centres commerciaux détaxés. Comme à chaque changement de pays, nous effectuons nos dernières courses argentines, échangeons quelques livres à une petite boutique du coin et nous régalons d’un dernier lomo grillé... demain le Brésil.
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