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Un dimanche à l’occidentale

Dimanche 24 Septembre, Kuala Lumpur

Nous commençons à bien connaître Kuala Lumpur et il ne nous reste plus beaucoup de quartiers à visiter. Ce matin, nous nous acquittons de la dernière visite à laquelle nous tenions : la mosquée du Vendredi, plus ancienne mosquée de Kuala Lumpur, construite au confluent des deux fleuves où fut fondée la ville. Dument voilée à l’aide de mon chale qui, faute de technique pour le pliage, ne me donne pas vraiment le look local, je pénètre dans l’enceinte de la mosquée sous une fine pluie, l’orage d’hier n’ayant pas arrangé le temps. En ce jour de debut de Ramadan, la mosquee est deserte et nous pouvons admirer a loisir son architecture elegante, fins piliers elances et minaret sculpte. Nous profitons du superbe jardin qui nous ferait presque oublier la circulation trepidante de la ville. Apres un bref tour au marche voisin, malheureusemet transforme en allignement de boutiques pour touristes, nous sommes perplexes quant a la suite de notre programme. Que faire dans une grande ville par un dimanche pluvieux ? Et bien, comme a la maison : se rendre au centre commercial el plus proche (seule difference, ici les magasins sont ouverts meme le dimanche), s’offrir un bon dejeuner et une seance de cinema ! Et attention, maintenant nous sommes devenus des pros du shopping center : notre choix se porte sur le rutilant Times Square, repere lors de nos peregrinations d’hier, immense et tout neuf, ses 10 etages abritant meme un parc d’attractions avec des montagnes russes qui s’enroulent a l’interieur du centre commercial (ca vous donne une idee de sa taille !). Nous denichons une immense librairie, digne de ma regrettee Fnac, et je me maudis d’avoir hier refait mon stock de livres en en achetant deux, ce qui remplit mon sac et m’empeche de profiter du choix offert ici. Nous flanons un bon moment au milieu des bouquins, feuilletant tous ceux que nous acheterions bien si nous disposions d’une enorme valise, et, raisonnables, ressortons les mains vides. Parmi les multiples chaines de restaurants et fast foods, notre choix se porte sur un grill japonais : ca change de la cuisine malaise ou chinoise et ca reste exotique quand meme ! Nous reservons des places pour la seance du soir du Diable s’habille en Prada, ici les places sont numerotees, comme au theatre chez nous, et nous pouvons donc choisir a l’avance le siege que nous occuperons. Le cinema passe principalement des films americains (grosses comedies et films d’action) ainsi que deux ou trois films chinois, le tout en anglais.

A l’heure dite, nous sommes de retour devant le cinema et, munis des indispensables pop corn et soda (tant qu’a y etre on ne fait pas les choses a moitie), nous penetrons dans une assez grande salle flambant neuve. Le public se partage entre Occidentaux, Malais et Chinois. Passe la surprise des doubles sous titres en malais et chinois (ca tient de la place !), nous profitons bien du film, sympathique comedie plutot fidele au livre que j’avais beaucoup aime. Le soir, nous retrouvons une ambiance plus authentiquement malaise en dinant, comme tous les soirs, aux "foodstalls" proches de notre hotel. Les stands de nourriture s’alignent tout le long d’une rue, chaque petite carriole ou cahute proposant sa specialite, et beneficient d’immenses terrasses communes ou la foule se presse pour diner sur les tables en plastique. Nous commencons a bien connaitre les differentes specialites : satays indonesiens (brochettes de viande grillee accompagnees de sauce epicee aux cacahuetes), barbecues de poissons et fruits de mer exposant leurs crabes dans un panier et les poulpes et poissons suspendus a un crochet, viande grillee chinoise, sortes de steaks haches tre plats grilles et re-grilles jusqu’a ce qu’ils prennent une couleur rouge-brun, marmites en fonte ou mijote du riz au poulet, beignets de banane et ananas, noix de coco fraiches dont on boit le jus a la paille, eternelles variations autour du riz et des nouilles (en soupe, frits, en sauce...) et bien d’autres plats encore plus bizarres, comme ce porridge aux grenouilles que nous ne gouterons pas ! Les vendeurs de DVD ou de litchis dont le stock attend dans le coffre de voiture se faufilent au milieu de la foule en vantant leur marchandise. Nous profitons de ces derniers instants malais en nous regalant : demain, nous nous envolons pour Hong Kong, nouveau pays, nouvelle ambiance.

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