Partis faire un tour... à vélo

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Le rythme indolent de la campagne laotienne

Dimanche 10 et Lundi 11 Decembre, Luang Nam Tha

C’est avec plaisir que ce matin nous reprenons le bus (ou plutot le saengthew, pick up tenant lieu de moyen de transport) en sens inverse direction Luang Nam Tha, notre etape precedente. Muang Sing ne nous a pas vraiment convaincus, trop touristique et beaucoup moins charmante que sa voisine. Apres deux heures de route tortueuse, nous sommes de retour, et pour ma part pas fachee d’arriver enfin car mon estomac apprecie moyennement les virages alors que je suis assise a l’inverse du sens de la marche. Nous ne voulons pas retourner a notre guesthouse precedente ou notre argent a malencontreusement disparu et decouvrons un peu au hasard une autre charmante adresse, toute neuve et tres agreable. Nous sommes tellement contents d’etre de retour ici que nous decidons d’y passer encore deux jours, et encore c’est seulement parce que le receptionniste nous annonce qu’ensuite la guesthouse sera complete, nous empechant de prolonger notre sejour ! Cette region du Laos n’est pas extremement spectaculaire, il n’y a rien de vraiment special a voir ou visiter, mais nous nous regalons des longues promenades a velo dans la campagne a la decouverte de la vie quotidienne des laotiens. Et puis le Laos est un pays tellement calme et tranquille que je trouve qu’il faut prendre son temps pour en profiter.

L’apres midi du dimanche est vite passee entre un dejeuner prolonge a la terrasse de notre hotel et deux heures studieuses sur Internet pour terminer la mise a jour des chroniques indonesiennes. Le lendemain, nous retrouvons avec grand plaisir nos VTT de compet’, qui plus est loues pour un prix derisoire. Cette fois, nous n’allons pas nous faire avoir par un gue de riviere recalcitrant nous empechant de savourer le delicieux dejeuner convoite. Nous dejouons le destin en empruntant la boucle en sens inverse et arrivons vite en vue de notre objectif secret, la Boat Landing Guesthouse, reputee pour sa cuisine locale. Comme il n’est pas encore l’heure du repas et que nous n’avons pas fait assez de sport pour le meriter, nous continuons un peu la route. En a peine 5 minutes, nous sommes de l’autre cote du gue qui nous avait bloques la derniere fois. Grr, dire que nous etions si pres du but ! Nous continuons notre promenade un peu au hasard, nous perdant au hasard des pistes traversant de jolis petits villages ou le temps semble s’etre arrete. Quelle n’est pas alors notre surprise quand notre modeste chemin bossele debouche sur une magnifique route au revetement flambant neuf ! Il s’agit en fait de la future autoroute reliant la Chine a la Thailande, et traversant pour ce faire le Laos, bien sur financee par les chinois. Elle n’est pas encore en service et empruntee seulement par les villageois voisins a pied ou en mobylettes et nous nous amusons a l’utiliser pour faire un bout de chemin. Dans 10 ans, cette region risque d’avoir bien change, loin des idylliques payages ruraux d’aujourd’hui.

Le soir, nous partons en quete de notre second objectif, rate faute de temps lors de notre precedent passage. Decidement le temps passe trop vite ici, il y aurait encore tellement de choses a faire et nous partons deja demain ! Nous empruntons une piste de terre rouge gentiment transformee en bourbier par des camions citernes charges de l’arroser afin d’eviter la poussiere a leurs collegues camions venant charger leurs engins a la briquetterie voisine. L’avancee a velo sur cette route transformee en boue compacte est plutot acrobatique et une chute serait sans doute fatale a nos vetements, a moins d’adorer le orange. Nous arrivons sains et saufs en vue de la colline abritant un tres ancien stupa, en partie en ruines. Une bombe egaree de la guerre du Vietnam a renverse le monument qui s’est ecroule sur le cote. Mais, bizarrement, plutot que de restaurer l’ancien, les Laotiens ont reconstruit juste a cote un beau stupa dore flambant neuf. Le constrate entre cette construction moderne et les vieilles pierres en partie ruinees et envahies par la vegetation est assez surprenant. Du sommet de l’escalier monumental qui nous y conduit, nous profitons d’une tres jolie vue sur les plaines environnantes, terre rouge et rizieres ou s’affairent les paysans. Il est deja temps de rentrer, avant le coucher du soleil et le lever des moustiques. Cette seconde journee en velo aura encore une fois ete riche en decouvertes.

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