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L’eblouissement de Noumea

Samedi 27 Janvier, Noumea

Ce matin, le reveil sonne a 5h30 pour nous permettre d’etre a temps a l’aeroport apres notre trajet en metro. Ce n’est pas evident de se lever si tot, surtout que nous commencons a peine a nous remettre de la fatigue du vol precedent et du decalage horaire. A vrai dire, cette semaine s’annonce plutot epuisante puisque nous allons enchainer 3 vols entrecoupes de courts sejours en seulement 6 jours ! Vivement le Vanuatu que nous puissions enfin nous poser un peu, c’est assez epuisant de changer ainsi tout le temps de pays. Heureusement, pour l’instant, notre destination est Noumea, ce qui equivaut quasiment pour nous a un retour en France apres 5 mois loin de chez nous. Dans la file d’attente pour l’embarquement, nous entendons parler francais, ce qui nous donne une impression bizarre. L’avion s’avere etre bonde de caledoniens retournant chez eux apres les vacances en metropole. Les grandes vacances d’ete se terminent bientot avec la rentree autour du 20 fevrier et il est temps de rentrer au bercail. Notre voisine vient de faire plus de 20h d’avion en provenance de Paris ou la neige est arrivee, cela nous fait drole d’imaginer l’hiver en France et nous sommes bien contents de n’avoir que 3h de trajet a faire.

Retour a la Baie des Citrons

Nous arrivons a Noumea sous un soleil radieux, avec de superbes vues du lagon d’un bleu turquoise eblouissant. Je saute de joie a l’idee de retrouver enfin cette ile que j’avais tant aimee lors de mon sejour il y a un an et demi. Nous passons les formalites ou pour une fois on nous parle francais et ou nous n’avons pas besoin d’obtenir un tampon de plus sur notre passeport, cette fois nous sommes chez nous. Nous nous dirigeons vers l’arret de bus public pour rejoindre la ville mais nous avions oublie un detail : nous sommes samedi et les bus deja peu frequents d’habitude circulent au compte goutte aujourd’hui. Le seul autre moyen de transport est une navette privee aeroport - centre ville qui nous reclame 3 000 francs CFP (un peu moins de 30 euros) par personne. Glups, a ce prix la pour 40 km, c’est vraiment de l’escroquerie. Nous voila coinces a l’aeroport sans autre moyen de transport que ces voleurs et, au point ou nous en sommes, nous partons nous renseigner sur une eventuelle location de voiture. Comme la voiture nous coute a peine plus que les deux allers-retours en navette, nous optons pour cette solution : notre budget en prend un coup face a cette depense imprevue mais au moins ce sera confortable pour visiter et nous deplacer a notre rythme, les transports en commun de Noumea s’arretant a 18h le soir. Le destin semble decide a nous empecher de faire des economies puisque l’auberge de jeunesse ou nous esperions avoir une chambre n’ouvre ses portes qu’en toute fin d’apres midi. Je n’ai pas envie de perdre l’apres midi a errer dans la ville en attendant une hypothetique chambre et nous filons donc a l’hotel Beaurivage, celui ou j’avais sejourne la derniere fois. C’est un vrai bonheur de retrouver ces paysages magnifiques et la ville qui m’avait tant plu et ou je me sens un peu chez moi. Je reprends rapidement l’habitude de conduire, ce qui m’inquietait un peu apres si longtemps, et retrouve facilement mon chemin dans le labyrinthe des collines de Noumea. Nous obtenons sans probleme une chambre a l’hotel et, meme si toutes ces depenses sont largement au dessus de nos moyens, je suis enchantee de notre immense chambre avec balcon et vue sur la mer et la Baie des Citrons.

Nous repartons en direction du centre ville pour faire quelques courses avant la fermeture des magasins. Nous fetons notre retour en France avec un pain au chocolat et un aux raisins achetes dans la meilleure boulangerie de la ville. Miam, voila qui fait du bien ! Nous avons tellement perdu l’habitude de parler francais que j’ai l’impression de faire des phrases incorrectes quand je demande a la vendeuse mes viennoiseries. C’est un vrai plaisir de pouvoir entrer dans un magasin et dire tout simplement bonjour avant de demander ce que l’on veut en etant sur d’etre compris, cela change de notre baragouinage habituel en pseudo anglais pour tenter de communiquer. Je suis surprise de constater a quel point Noumea n’a pas change : les memes magasins sont toujours la, au meme endroit, sans la moindre nouveaute, on dirait que nous avons quitte la ville hier. Je retrouve avec joie les librairies francaises meme si leur choix, finalement un peu limite, me decoit un peu. Notre enthousiasme initial decroit d’un coup apres etre passes faire les courses au supermarche. Nous trouvions deja tout cher a Sydney mais c’etait sans compter sur les prix exorbitants de la Nouvelle Caledonie, que j’avais deja oublies. Meme en faisant attention, notre petit dejeuner et notre pique nique pour demain nous coutent une fortune et nous nous demandons un peu comment nous allons faire a ce rythme, avec en plus les depenses imprevues de la voiture et de l’hotel. Finalement, le paradis a un prix et nous qui regrettions deja de ne pas rester plus longtemps ici commencons a trouver que c’est plus raisonnable. Nous fetons quand meme dignement notre arrivee par un diner au Roof, l’inoubliable restaurant donnant directement sur le lagon ou l’on peut voir les poissons filer sous l’eau tout en mangeant. La cuisine est toujours aussi bonne et le mahi mahi au foie gras un vrai bonheur. Nous trichons en utilisant un des cadeaux de notre liste de Noel / anniversaire qui permet de financer ce repas royal. Demain, pas le choix, on commence les economies !

Messages

  • Ah, ah, je suis arrivée un peu plus loin dans la ecture des articles et je suis bien d’accord avec vous sur le niveau des prix en NC.
    Nous nous sommes aussi fait piégés par la navette de l’aéroport. Nous sommes arrivés de nuit. Le temps de nous procurer les Francs Pacifiques, le seul bus public était parti, nous n’avions que le "choix" des navettes. Ce que nous avons refusé tout net, décidés à dormir à la belle étoile et à faire du stop le lendemain...
    La chauffeure a été super sympa et nous a transportés gratos au pied de notre hotel... Ah comme on les a aimé ces kanaks !
    On est passé devant notre hotel sans le voir, le réceptionniste kanak qui nous attendait nous a courru après. Trop gentil ces gens !
    Il nous a accordé, du fait de notre arrivée tardive, et sans qu’on demande rien, un check out à 12h au lieu de 10h et nous a conseilés d’aller à l’auberge de jeunesse le lendemain ("moins cher").
    Oh, on a adoré les gens là bas !

    Et quel choc de voir des GENDARMES !!!
    de manger du FROMAGE !
    des tartelettes aux FRAMBOISES !!! (en fait, j’exagère, on n’en a pas mangé, les prix nous ont calmés)

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