Partis faire un tour... à vélo

Accueil > Carnets de voyage TDM > Chine > Decryptages

Decryptages

31 octobre 2006, Pekin

Un chauffeur nous attend dans l’aeroport avec une petite pancarte a mon nom et je me demande comment un chinois prononcerait "Mr Reinhard". Certes reserver un taxi pour se faire emmener directement a l’hotel est un luxe, mais a six heures du matin apres une nuit blanche et dans un pays sans alphabet je ne regrette pas cet ecart a mon credo des transports en commun.

C’est deja complique de comprendre le fonctionnement de l’hotel, theoriquement une auberge de jeunesse mais qui compte plus de deux cents lits, un immense restaurant et un guichet d’informations touristiques. Les employes paraissent tous adolescents et peu parlent vraiment anglais. Comme je ne parle pas vraiment chinois, et comme je me suis trompe dans les dates de la reservation car j’etais persuade qu’octobre 2006 comptait seulement trente jours, il me faut un peu de temps pour obtenir la carte a puce qui ouvre notre chambre.

Nous nous accordons un peu de repos et sortons visiter les environs, trouver un restaurant. Le temps est beau, sec et beaucoup moins froid que ce que Laure apprehendait, le soleil nous chauffe agreablement. C’est un choc pour ma peau habituee a la chaleur humide indonesienne et j’ai l’impression de me dessecher. La transition culturelle est brutale egalement. Alors que les indonesiens anticipaient les besoins, voire essayaient de suscciter des envies jusqu’a nous harceler de propositions, a Pekin on nous ignore presque, il est meme difficile d’obtenir reponse a une requete. Il y a bien tout de même quelques vendeurs de services touristiques ou de souvenirs qui nous interpellent, mais ils ne sont pas prepares a notre carapace d’inattention epaissie chaque jour passe en Indonesie.

Nous dejeunons dans un complexe de petits snacks au sous-sol d’un centre commercial. Chaque plat se paye avec une carte a puce chargee avant le repas. Nous commençons en partageant un plat de poulet aux epices theoriquement pour une personne, et avec les deux bols de riz commis d’office cela suffit a faire notre repas. Nous reviendrons un autre jour gouter d’autres plats et utiliser le solde de la carte a puce que je range avec celle qui ouvre notre chambre.

Retour a l’hotel pour une petite sieste et nous repartons visiter la colline de charbon, un terril qui donne une belle vue sur les toits de la cite interdite eclaires par le soleil couchant. Dans le parc, des chinoises et des chinois pratiquent en groupes des activites populaires : badminton a la raquette ou au pied, danse assortie de mimes, tai chi ou gratouillage de guitarette.

Nous dinons dans un petit restaurant proche de l’hotel et commettons l’erreur de commander trois plats pour deux parce qu’ils ne sont pas chers. Il nous est impossible de manger la quantite servie, et pourtant les habitues du restaurant avalent tout sans manquer d’appetit.

Jour précédent : Une nuit a l’aeroport Sommaire : Chine Jour suivant : Bienvenue en Chine communiste