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Douche froide

Mercredi 24 Janvier, Sydney

L’aeroport de Sydney est plus efficace que celui de Bangkok et les formalites d’entree en Australie sont vite expediees. Le plus long est d’essayer de s’y retrouver dans la dizaine de pass existant pour le metro et les transports en communs : tous ont des tarifs differents, ils incluent plus ou moins de metros, bus et ferries et nous avons bien du mal a savoir lequel il nous faut. Apres un rapide trajet en metro et une jolie traversee en ferry nous donnant un premier apercu de la ville, nous arrivons a 8h15 tapantes a notre hotel situe juste de l’autre cote de la baie par rapport au centre ville. Bien sur, a cette heure matinale, notre chambre n’est pas encore prete et il nous faut patienter un peu. Nous avons du mal a garder les yeux ouverts car la nuit a ete plutot courte : il y a 4h de decalage horaire entre Bangkok et Sydney et notre atterrissage a 6h30 correspondait en fait pour nous a 2h30 du matin. Nous nous occupons en feuilletant les diverses brochures sur la ville et en regardant la pluie tomber. Pour notre changement de continent, nous sommes plutot mal accueillis car le ciel est bien gris et la pluie ne semble pas vouloir cesser, loin des images idylliques de la baie de Sydney sous le ciel bleu et le soleil. Nous obtenons enfin notre chambre, ouf ca fait du bien de se reposer un peu. Pour 100$ Australiens (environ 60€), le moins cher que nous ayons trouve ici, nous avons une minuscule chambre, certes tres propre mais ou nous pouvons a peine poser les sacs, avec salle de bain partagee. Aie, cela va etre dur de s’habituer a nouveau aux prix europeens.

Quartier avec vue sur l’opera

Nous partons a la decouverte de la ville malgre le temps toujours maussade : apres tout, nous sommes quand meme a Sydney, capitale de l’Australie, le pays qui m’a toujours fait rever et m’apparaissait jusqu’a il n’y a pas si longtemps comme mythique. Je suis quand meme decue que ma premiere vision de l’opera, ce coquillage blanc pose au bord de l’eau devenu symbole de la ville, se fasse sous le ciel gris, lui donnant une couleur de linge sale plus que de blanc eclatant. Esperons que le temps se levera un peu demain ! Ne connaissant pas la ville, nous ne savons pas trop ou aller et prenons le metro jusqu’au quartier des affaires, pensant y trouver un peu d’animation. Apres 5 mois en Asie, cela nous fait vraiment bizarre de retrouver le monde occidental, un metro flambant neuf, des gens en costumes se rendant au travail et d’entendre partout parler anglais. Le plus bizarre est de ne croiser que des visages blancs dans la foule, nous etions habitues a etre les seuls occidentaux au milieu des Asiatiques et nous voila de retour dans un monde ou tous nous ressemblent. Nous dejeunons rapidement d’un fish and chips au milieu de la foule des bureaux voisins, en essayant de ne pas trop preter attention aux prix qui nous paraissent delirant.

Avalee par un requin

Vu notre fatigue, nous prevoyons une visite ludique pour l’apres midi : celle de l’aquarium de Sydney. Nous ne sommes pas decus car il est immense et abrite plein d’animaux et d’expositions etonnantes. La reconstitution de la faune sous marine de la Grande Barriere de Corail nous donne plutot l’impression de retrouver le monde sous marin que nous commencons a bien connaitre mais nous sommes par contre fascines par l’ornithorynque (platypus en anglais, nom que je trouve beaucoup plus amusant). Les scientifiques ont cru a une supercherie quand les premieres photos de cet animal ont ete publiees et je comprends pourquoi en contemplant ce drole d’assemblage, corps poilu de castor et bec de canard. Cette bestiole bizarre est pourtant particulierement rapide sous l’eau ou elle evolue a toute vitesse en nous gratifiant de jolies figures.

Comite d’accueil

Nous nous offrons egalement un petit frisson en parcourant le grand aquarium dans lequel on penetre par deux tunnels en plastique : requins et raies, certains impressionnants, evoluent tout autour de nous ou viennent nous contempler dans un etrange ballet.

En sortant, nous pensons attraper un ferry pour retourner a Circular Quay, le port de Sydney, puis a notre hotel mais montons sur le mauvais bateau faute d’indications (et surement faute d’avoir compris la destination indiquee par l’employe a l’accent australien !). Nous sommes d’abord bien contents de cette croisiere imprevue : apres tout, nous avons un pass nous autorisant a prendre quasi tous les ferries, cela nous permettra de faire une petite promenade et il suffira d’attraper un bateau en sens inverse. Mais notre navire s’eloigne a grande vitesse du centre ville, en remontant la riviere Paramatta et nous commencons a nous demander ou il nous emmene. Nous descendons a l’arret suivant et avons la mauvaise surprise de constater que les ferries s’arretent de circuler tres tot. Il est pres de 19h et le seul bateau est dans 20 minutes, c’est aussi le dernier de la journee. Nous croisons les doigts en esperant avoir bien compris l’horaire affiche car nous sommes perdus au milieu de nulle part sur cet embarcadere ou il n’y a pas un chat, sans doute tres loin du centre ville vu la vitesse a laquelle nous filions. En plus, le temps fraichit tres vite, je n’ai pas pense a emporter un pull et commence a franchement me geler. Nous avons de la chance, le bateau est bien au rendez vous et nous amene sains et saufs a notre point de depart, ca nous apprendra a monter sur n’importe quel ferry sans regarder !

Un crocodile ca mord enormement

Nous avions lu que les magasins ferrmaient a 17h ici mais avions eu du mal a y croire. Pourtant, bien que nous soyons dans une capitale, il semble qu’a 19h toute activite se soit arretee. La journee de bureau doit se terminer tres tot aussi, tout a l’heure notre ferry etait bonde d’hommes d’affaires rentrant du travail, maintenant il n’y a plus personne sur le port. Nous comptions acheter un pique nique pour notre diner du soir, par mesure d’economie, mais pas moyen de trouver un seul magasin ouvert. Meme les kiosques de sandwiches et snacks du terminal des ferries sont en train de fermer, nettoyant leurs comptoirs vides. Nous finissons par acheter quelques maigres provisions, la mort dans l’ame, dans la seule epicerie encore ouverte. Aucun prix n’est affiche, ce qui n’est pas bon signe, et notre mini pique nique nous coute une petite fortune. Nous rentrons a l’hotel par des rues desertes et pluvieuses, plutot deprimes. Qu’est ce que c’est que cette ville ou tout s’arrete passe 17h ? Moi qui croyais que Sydney etait tres animee et vivante, c’est rate. Le temps gris me sape le moral et surtout nous nous demandons comment nous allons survivre dans cette ville ou tout coute si cher. Nous avons deja depense largement plus que notre budget, surtout a cause de l’hotel, et si ca continue nous allons finir les trois jours ici avec un enorme deficit. Nous grignotons notre maigre pique nique et nous couchons tot, en esperant que demain nous reconciliera avec cette ville.

Messages

  • Aïe aïe aïe...

    Je n’ai pas lu les articles suivants, mais je suis triste pour vopus.
    J’ai tellement aimé cette ville que je classerais parmi mes villes préférée du monde (avec Paris, Rio, Rome et New York)
    C’est vrai que l’hébergement n’est pas terrible. Nous étions dans des Backpackers, pas trop trop chers, mais pas toujours très agréables. On a changé plusieurs fois, avant d’en trouver un a peu près correct

    Nous arrivions de l’autre sens (de lAmérique de Sud), et nos premiers chocs des prix a eu lieu à ’ile de Paques, puis en Nouvelle Calédonie, puis la Nouvelle Zélande. Evidemment, en arrivant d’Asie, pf, ca doit être démoralisant.

    Ah oui, le gros choc des prix au retour aussi, où on est passé de 2 mois en Inde au Monoprix parisiens. Aïe aïe aïe...

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