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Marches et marchandage

Mercredi 27 Septembre, Hong Kong


Nous decouvrons aujourd’hui une autre facette de Hong Kong, en nous rendant a Mongkok sur l’ile situee en face de Central. Apres 2 jours passes au centre ville, nous arrivons dans un quartier beaucoup plus populaire, toujours avec des gratte ciel mais nettement moins rutilants. Ce district de Hong Kong est repute pour ses marches : aux fleurs, aux oiseaux, aux poissons rouges... il y en a pour tous les gouts ! Nous sommes amuses par cette ville ou les metiers ou magasins sont encore classes par rue : meme au centre ville, il y a la rue des magasins d’animaux, des photographes, des vendeurs de plomberie... On se croirait revenus dans l’Europe d’il y a quelques siecles avec ses rues des Couteliers et autres rues des Potiers. A Mongkok, nous commencons par le marche aux fleurs, qui est en fait une succession de boutiques de fleuristes etalant leur marchandise sur le trottoir. A part pour constater qu’ici les fleurs ne coutent rien, ce qui est fort triste car elles sont difficilement transportables dans le sac a dos, ce n’est pas passionnant et nous filons vite vers le marche aux oiseaux. Ce dernier se tient tous les jours dans un petit parc reserve a cet effet et dument controle par les autorites en ces temps de psychose de grippe aviaire (on vous rassure tous les derniers prelevements effectues etaient negatifs). La premiere allee est occupee par les marchands individuels, qui alignent chacun un choix de une ou plusieurs cages a oiseaux contenant leurs proteges et suspendues aux arbres environnants ou posees a meme le sol. Le choix d’un oiseau semble minutieux puisqu’il s’agit d’un animal de compagnie extremement prise par les chinois (ici on ne promene pas son chien le matin mais son oiseau, qu’on emmene au parc prendre l’air). Nous voyons donc des groupes de deux ou trois chinois en pleine discussion, passant de cage en cage pour comparer les merites de plusieurs volatiles. Un peu plus loin, sont alignes les magasins professionnels, avec chacun leur specialite. Les uns vendent des cages, de la plus simple aux modeles luxueusement ouvrages, ainsi que tout le necessaire pour prendre soin de leurs petits occupants : bols en porcelaine pour l’eau et la nourriture, perchoirs, accessoires. Les autres proposent des dizaines d’oiseaux differents, perruches, petits moineaux ou oiseaux exotiques et meme de gros perroquets (que nous n’arriverons pas a faire parler, peut etre ne comprennent ils que le chinois ?). Et enfin, les dernieres boutiques nous font regretter (surtout a moi) d’etre venus jusque la puisque, apres les oiseaux et leur habitat, elles vendent leur nourriture... sous forme de grosses sauterelles vivantes ! Des cages grouillent de ces insectes prets a etre degustes tandis que des chinois en plein travail s’occupent de leur couper pattes et ailes pour qu’elles soient plus faciles a manger. Miam !


Apres cette scene deconseillee aux ames sensibles (!), nous partons vers un endroit moins sanguinaire, a savoir le marche aux poissons rouges, qui, comme son nom ne l’indique pas, est en fait une succession de boutiques consacrees aux aquariums et poissons de toutes sortes. Presentes dans de petits sacs plastiques noues d’une ficelle, avec le prix inscrit au feutre dessus, des centaines de poissons de toutes sortes attendent d’etre adoptes. Les passionnes peuvent aussi trouver crevettes, crabes ou crustaces etranges pour agrementer leur monde sous marin. Nous admirons les specimens les plus exotiques, comme ces petits poissons fluorescents ou ces "poissons boules" tout ronds a l’air glouton. Le plus a plaindre dans tout ca est sans doute le malheureux chat qui habite une de ces boutiques et qui tente de faire sa sieste sur une chaise, environne de toutes parts par des poissons hors de sa portee. Quel cauchemar pour un felin ! Nous continuons notre promenade par un marche aux vetements ou, au milieu de quelques stands de fruits et legumes, des alignements de T shirts, pantalons ou pyjamas attendent le chaland. Ici les habits coutent tellement peu chers que le meilleur moyen de les vendre aux touristes en assurant une bonne marge est de les proposer par lots : par ici les 3 pyjamas ou les 5 serviettes... et si vous n’en vouliez qu’un, tant pis ! Ceci dit, il s’agit vraiment d’habits bas de gamme, les prix montant vite des qu’il y a une vraie marque ou un motif original, et nous ne trouvons rien d’interessant. Nous terminons notre marche par la rue des marchands d’electronique, ce qui tombe bien puisque je cherche une carte memoire supplementaire pour mon appareil photo. Alors que nous nous attendions a un marchandage severe, nous sommes un peu decus : les prix sont affiches et semblent peu negociables, tous les magasins ayant exactement les memes. Ca devient meme un peu lassant d’entrer pour la dixieme fois dans un magasin demander leur tarif et de s’entendre repondre toujours le meme. Tant pis, pas de marchandage pour aujourd’hui, apres tout c’est deja 30% moins cher qu’en France !

Le soir, nous renouons avec plaisir avec les loisirs d’une grande ville. Apres le cinema a Kuala Lumpur, nous nous offrons cette fois une soiree au concert dans l’immense salle du Hong Kong Cultural Center. Nous avons un peu honte de nous y rendre en tongs et habits de voyageurs mais heureusement passons plutot inapercu. Apres un concert classique superbe par le Hong Kong Philharmonic Orchestra, nous passons au clou de la soiree : un morceau specialement ecrit pour orchestre, orgue et... tambour japonais, le Taiko ! Le spectacle est autant visuel qu’auditif car le joueur de tambour se dechaine sur son instrument, enorme cylindre d’un metre de diametre, tantot l’effleurant de la pointe de la baguette, tantot le rouant de coups avec la cadence d’un sportif de haut niveau. Nous ressortons enchantes de notre soiree et bien decide a profiter encore de cette salle superbe si l’occasion se represente.