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Premiers pas en Amerique du Sud

Samedi 24 Mars, Santiago du Chili

Nous qui avions hate de nous coucher hier soir, nous avons passe une tres mauvaise nuit a cause du bruit : tout d’abord les proprietaires de l’hotel qui organisaient un barbecue dans le jardin jusqu’a tard et ensuite nos divers voisins dont les allers et venues nous ont reveilles tellement les cloisons des chambres sont fines. Je me reveille ce matin encore plus epuisee qu’hier et sens qu’une fois de plus la journee va etre longue. Heureusement, notre programme du jour est plutot tranquille. Nous avons trois journees a Santiago avant de reprendre l’avion pour l’ile de Paques et la ville ne compte pas beaucoup de monuments a visiter, ce qui nous permettra de flaner et de prendre nos marques tranquillement sur ce nouveau continent.

Nous partons en metro en direction du centre historique de Santiago, la Place d’Armes, bordee par les quelques monuments anciens que compte la ville. Nous comptons joindre l’utile a l’agreable en combinant quelques visites avec des taches plus prosaiques comme l’envoi d’un colis ou des courses. Notre premiere etape s’y prete tres bien puisqu’il s’agit de la poste, installee dans un beau batiment ancien du plus kitsch qui borde la place d’Armes. Une fois informes sur les horaires et les prix d’envoi d’un colis, nous faisons le tour des autres batiments bordant la place. Nous visitons la cathedrale, ou une messe est en train de se derouler et sommes surpris par le grand nombre de fideles presents en ce samedi matin. Cette place centrale est assez jolie, mais on ne peut pas dire que nous soyons vraiment depayses, les batiments et eglises ressemblant a ce que nous avons en Europe.

Nous continuons notre programme en filant en direction d’une providentielle librairie francaise. Nous n’avons pas de guides pour l’Amerique du Sud a part un tres pratique Footprint couvrant tout le continent et donc assez succinct. J’ai en vain essaye d’en acheter en Nouvelle Caledonie, ce continent devait etre trop loin pour interesser les habitants de Noumea, plus tournes vers l’Asie ou le Pacifique. Heureusement, cette librairie bien fournie me permet d’investir dans le Guide du Routard Perou Bolivie en prevision de nos prochaines etapes. Vu le prix exorbitant des guides importes (deux fois le prix francais), nous renoncons a acheter ceux des autres pays, nous essaierons de nous debrouiller avec celui que nous avons deja. Malgre ses imperfections, je suis bien contente de retrouver le Routard, ses bonnes adresses et son ton engage et plein d’humour, apres la monotonie du Lonely Planet que je trouve beaucoup trop neutre, ne s’autorisant jamais un avis sur quoi que ce soit. Nous poursuivons notre petit circuit des batiments historiques de Santiago, le tour est finalement vite fait : une vieille maison ancienne ayant resiste aux incendies et tremblements de terre et quelques eglises.

Nous avons bien merite notre pause dejeuner et avons le plaisir de nous attabler en terrasse dans un tres joli petit cafe. Alors que nous sommes ici en automne, le temps est encore estival avec du ciel bleu et des temperatures juste agreables. Quel plaisir de pouvoir manger dehors a l’ombre d’un parasol ! Nous nous sentons vraiment chez nous ici, presque trop puisque du coup le depaysement n’est pas au rendez vous. Si ce n’etait les quelques difficultes a nous faire comprendre en espagnol, nous aurions presque l’impression d’etre de retour en France. Certes, l’architecture et le mode de vie sont legerement differents mais globalement nous retrouvons la meme culture et les coutumes auxquelles nous sommes habituees. L’avantage c’est que c’est reposant, ce qui tombe bien vu notre etat de fatigue, mais l’inconvenient est que nous allons vite nous ennuyer, rien n’etant assez surprenant pour reellement nous passionner meme si la ville est agreable. Heureusement, nous partons bientot vers l’ile de Paques et la le depaysement devrait etre au rendez vous.

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