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On reprend la route

Mardi 25 Juin, Potosi

Nous occupons notre dernière matinée à Sucre par la visite de la cathédrale, que nous n’avions pas réussi à trouver ouverte jusqu’ici. Le petit musée attenant regorge une fois de plus d’objets rivalisant de magnificence et dégoulinant d’or et d’argent. Le clou du spectacle est la vierge de Guadalupe, jolie statue à la robe parée de dizaines de pierres précieuses de toutes sortes. Quand on pense à la pauvreté générale qui règne dans le pays, cela fait bizarre d’imaginer une telle richesse enfermée dans les coffres du musée. Je commence à saturer un peu de toutes ces églises, qui se ressemblent finalement beaucoup et dont le spectacle n’arrive pas vraiment à m’émouvoir. Je ne suis pas fâchée de partir pour Potosi, espérant que cette ville nous dépayse un peu plus.

Nous rejoignons la gare routière de Sucre en début d’après midi et trouvons sans problème un bus qui part peu après. Le trajet ne dure que trois heures et se passe sans encombre, nous arrivons donc en fin d’après midi à Potosi. Située à près de 4200 mètres d’altitude, soit encore plus haut que La Paz, il s’agit d’une des villes les plus hautes du monde. Après la douceur de Sucre, nous retrouvons donc le froid et l’essoufflement en cas d’effort un peu trop brusque. Nous nous installons dans un hôtel assez confortable, malheureusement toujours sans chauffage, où nous choisissons la chambre qui nous semble la mieux isolée des rigueurs climatiques extérieures. Nous partons faire un tour au centre ville afin de découvrir l’ambiance de cette nouvelle étape.

Notre première impression de la ville est plutôt agréable : les rues sont très animées en cette fin d’après midi, bordées de vieilles maisons aux jolies couleurs et montant à l’assaut des collines qui composent la ville. Nous flânons sur l’artère principale, nous offrons un bon thé chaud dans un petit salon de thé à l’ancienne et allons même jeter un oeil au programme du cinéma, des fois qu’il passe un film qui nous intéresse. La grande attraction de la ville est la visite des mines, toujours exploitées dans des conditions de travail plus que précaires, et nous regardons rapidement ce que proposent les agences qui y emmènent les touristes. Nous hésitons un peu à faire cette visite, craignant le côté voyeuriste de tout ça, ces visites ne rapportant finalement que très peu aux mineurs. Nous verrons demain, pour l’instant il est temps d’aller manger avant de se coucher tôt, un froid vif commençant à tomber. Comme dans les différentes régions de montagne que nous avons déjà traversées, ici rien n’est chauffé, voire même on laisse portes et fenêtres ouvertes sur l’air glacial de l’extérieur. Nous trouvons finalement un restaurant avec un petit chauffage d’appoint autour duquel nous nous serrons et optons pour une bonne soupe afin de nous réchauffer. Nous regagnons vite notre chambre où la température a bien baissé également et où nous nous blotissons sous notre stock de couvertures. Gla gla !