Partis faire un tour... à vélo

Accueil > Carnets de voyage TDM > Brésil > Les crevettes maudites

Les crevettes maudites

Lundi 23 Juillet, Ilha Grande

Ce matin, nous avons décidé d’être courageux ! Puisque les croisières avec musique à fond et cocktails à gogo ne nous tentent pas plus que ça (sans parler de leur prix élevé qui grèverait encore un peu plus notre budget déjà mis à mal par le Brésil), il ne nous reste qu’à marcher à la recherche des plages reculées de l’île. Pas fous, nous choisissons quand même une des plus accessibles à seulement une heure de marche du village. Le sentier grimpe sec, pas étonnant quand on voit le relief de l’île dont le sommet culmine quand même à plus de 1000 mètres. Heureusement, le chemin est bien entretenu et nous sommes la plupart du temps à l’ombre des arbres dans la jungle. Une fois atteint une sorte de col, il ne nous reste plus qu’à redescendre tranquillement de l’autre côté où nous attend la magnifique Praya Grande das Palmas. La plage est déserte, quelques arbres nous fournissent une ombre bienvenue et le soleil est même au rendez vous, que demander de plus ! Nous profitons du paysage, de la mer et du calme ambiant jusqu’à ce que quelques nuages menaçants nous chassent : si un orage arrive, mieux vaut rentrer au village avant qu’il ne pleuve.

Finalement, il s’agissait d’une fausse alerte et une fois de retour à la plage principale nous transpirons abondamment sous le soleil revenu et la chaleur du midi. Pas question de faire un pas de plus, nous nous installons à la terrasse d’un des restaurants de plage dont la carte est bien tentante. Le serveur tient à nous parler en anglais malgré nos tentatives de communiquer en brésilien, malheureusement il n’a pas l’air de comprendre grand chose à ce que nous lui expliquons. Cela explique peut-être pourquoi nous nous retrouvons avec un énorme plat de spaghettis aux fruits de mer pour deux, alors que je lui avais bien demandé une demi-portion (au Brésil, les plats sont toujours servis pour deux et il faut préciser "demi portion" si on ne souhaite pas partager). Ce n’est pas grave, le plat est délicieux mais voilà Thibaut obligé de m’aider à le finir alors qu’il n’apprécie pas particulièrement les fruits de mer... la suite lui donnera raison.

Après ce repas gargantuesque, il est trop tard pour retourner se baigner, nous rentrons donc à l’hôtel nous reposer un peu. En sortant de la douche, Thibaut découvre qu’il est couvert de boutons et de plaques rouges, sans doute une allergie causée par les crevettes de ce midi. Cela n’a pas l’air de passer, au contraire, en plus des boutons le voici maintenant avec les paupières toutes enflées, décidément l’allergie a l’air tenace. Je ne suis pas très rassurée, d’autant plus qu’il n’y a aucun médecin sur l’île et que Thibaut ne veut pas prendre les médicaments anti-allergie que nous avait prescrits le médecin avant le départ. Ce soir, ce sera donc jeûne forcé pour tout le monde, de toute manière après le copieux repas de midi je n’avais pas faim non plus. Nous nous contentons d’une petite promenade dans le village, l’allergie ne disparaît pas mais semble se stabiliser. Cette nuit, je ne dormirai que d’un oeil, guettant pour vérifier que Thibaut va bien, alors qu’il passera finalement une bonne nuit, à part les quelques démangeaisons qui le gênent un peu.

Jour précédent : La vie sur la grande île Sommaire : Brésil Jour suivant : A l’ombre !