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Journée transports

Samedi 26 Août

Aujourd’hui nous bougeons... enfin ! La chaleur moite de Singapour commence à nous peser, la vie ici reste assez chère, surtout par rapport au budget que nous avions prévu pour la Malaisie et nous avons envie de commencer vraiment le voyage et de voir du pays. Nous partons donc vers notre deuxième pays (déjà... bon c’est vrai on a triché un peu), la Malaisie et surtout, surtout vers l’ile de Tioman et ses plages censées être magnifiques, celles dont on rêve depuis des mois, en préparant l’itinéraire ou pendant les quelques jours fastidieux de déménagement et de course aux préparatifs.

Bon, c’est pas tout ça mais les plages, ça se mérite. Levés avant 7h, nous commençons la journée par 45 minutes de métro (on commence a être entrainés) et 10 minutes de marche à pieds avec sac à dos, nouveau sport (- 5 litres d’eau, vu la chaleur). Pour un premier voyage en bus, ça se présente bien : chauffeur et assistant chargé d’accueillir et de placer les passagers, bus confortable et en bon état, départ à l’heure. Nous sommes tout contents de voir du pays et avons l’impression de commencer véritablement le voyage : enfin, ces noms et trajets étudiés dans les guides de voyage et tournés dans tous les sens pour faire un itinéraire cohérent deviennent concrets et ressemblent a quelque chose.
Nous arrivons rapidement en vue de la frontière Singapourienne : impossible de la rater, il s’agit d’un énorme bâtiment, style bunker surmonté de tours et visible a 100 mètres ! Les formalités de sortie sont toujours aussi peu sympathiques, les policiers semblant vous soupçonner de moults projets d’attentats contre leur beau pays, mais nous quittons le territoire sans encombres. Cote malais, c’est tout de suite plus convivial... et plus bordélique aussi ! Le bus doit faire la queue 20 bonnes minutes, puis il nous faut descendre en emportant nos bagages de soute, avant de refaire la queue et d’obtenir un magnifique visa pour 3 mois de séjour. En voila un pays sympathique, nous n’en demandions pas tant ! Nous commençons à mieux comprendre pourquoi le temps de trajet annoncé était de 4h, puisqu’avec toutes ces formalités il est déjà 10h30 (nous sommes partis a 9h). Nous découvrons nos premières images de Malaisie : Johor Bahru, la ville frontière est un énorme bazar, entre avenues embouteillées, immeubles autrefois prestigieux mais maintenant bien décatis, affiches publicitaires et enseignes diverses. A notre grande surprise, le bus stoppe aussitôt... nous sommes a la gare routière et Johor Bahru fait apparemment partie des escales, ce qui n’était pas vraiment prévu (ou en tous cas on s’était bien gardés de nous le dire). Restons zens, nous ferons ainsi 2 autres escales au milieu de nulle part, plus une 3e pour que les passagers qui le souhaitent puisse déjeuner. Pas de chance, nous n’avons pas la moindre roupie malaise en poche, seuls quelques dollars singapouriens, et nous devrons donc contempler stoïquement les étals de nourriture que nous ne pouvons payer. Au bout d’à peine plus que les 4 heures prévues, le bus nous dépose au milieu d’une ville inconnue en annonçant qu’il s’agit de notre destination, le reste des passagers continuant plus loin. Le marathon recommence pour, dans l’ordre (et toujours avec nos gros sacs) : trouver une banque acceptant la carte Visa, y retirer la monnaie locale, trouver le port, acheter des billets de bateau pour Tioman sans se faire arnaquer sur le prix et sans devoir attendre le départ 3 heures et, en option, trouver un petit quelque chose à manger. Mission accomplie, dans l’ordre et sans pertes (à part le guide de voyage qui a manqué rester posé sur le distributeur de billets !!)... mais un peu trop bien puisque le bateau part immédiatement et que nous n’avons toujours rien à manger. Tant pis, nous sommes bien contents d’être en route, nous nous contenterons pour l’instant de notre unique paquet de gâteaux secs.

Bien arrives au paradis
Tioman - Panuba inn


Un peu plus d’une heure plus tard, le bateau arrive en vue des côtes de Tioman et commence sa tournée des plages. Et oui, il n’y a pas de route sur l’ile et le bateau s’arrête donc successivement à chaque village pour déposer les passagers concernés. Vu du large, l’ile ressemble aux iles aux trésors des histoires de pirate de notre enfance : une côte découpée et noyée dans la brume (toujours ce même temps couvert et étouffant depuis notre arrivée), de hauts sommets arrondis, quelques criques dégagées et partout ailleurs la jungle, arbres immenses et végétation luxuriante. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est que nous terminerions cette journée par un dernier moyen de transport : la randonnée à travers la jungle. Pour de sombres raisons de fâcherie avec la direction de notre hôtel (?), les bateaux refusent apparemment d’y déposer des passagers et nous sommes débarqués au village le plus proche. Nous partons donc sac au dos (et toujours affamés) à l’assaut de la dernière épreuve : 20 minutes de grimpette et redescente sur un sentier abrupt en pleine jungle, dignes de nos plus belles randonnes pyrénéennes, sous le soleil et avec bagages !

La terrasse de notre chalet !
Tioman - Panuba Inn

Jamais nous n’aurons été aussi contents d’arriver a la réception d’un hôtel et de nous voir remettre les clés d’un superbe bungalow de luxe (les moins chers étaient tous pris, bon prétexte !). Le gag, c’est que le restaurant vient de fermer (il est quand même 16h30) et le mini supermarché de l’hôtel aussi. La seule source de nourriture potentielle est donc... a 20 minutes de marche de l’autre cote du sentier que nous venons d’emprunter ! Et bien tant pis, nous irons a la plage nous rafraichir et nous vengerons au repas du soir ; ca tombe bien le restaurant cuisine de délicieuses spécialités locales.

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