Partis faire un tour... à vélo

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Trop chaud !

Lundi 4 Septembre, Malacca

L’eglise St Paul, a ciel ouvert

Nous decidons de ne pas rester sur notre premiere impression un peu negative d’hier mais de prendre le temps de visiter un peu plus en details les principaux monuments de Malacca. Nous commencons par l’eglise St Paul, ou plutot ses ruines, car il ne reste que les murs de cette eglise contruite au 16e siecle par les Portugais. Etrange impression que de se tenir au milieu de l’eglise avec le ciel au dessus de notre tete et de contempler la ville par ce qui etait autrefois les vitraux et dont il ne reste que des ouvertures beantes. L’eglise abrite quelques pierres tombales des premiers colons anglais ou hollandais, ce qui nous permet de constater que les pauvres europeens plonges dans le climat et les dangers de la Malaisie d’alors ne vivaient pas bien vieux (30 ans en moyenne !). Depuis la colline ou se trouve l’eglise, nous admirons le panorama sur la ville et le celebre detroit de Malacca : malheureusement nous voyons surtout de grands immeubles modernes et des constructions en cours, plus que l’ancien comptoir aux epices que fut autrefois cette ville. La colline et son eglise sont apparemment une des destinations favorites des sorties scolaires des petits malais et nous partageons notre visite avec plusieurs groupes d’ecoliers, petits garcons en uniforme, short et chemise assortie, et petites filles voilees avec leur maitresse. Neanmoins les ecoliers sont bien les memes dans tous les pays du monde et ceux-ci passent plus de temps a se chamailler ou a acheter d’affreux souvenirs typiques qu’a profiter de cette page d’histoire de leur pays !

Ecoliers en vadrouille


Nous continuons notre tour a pied le long des quais, maintenant bien mornes depuis que plus aucun bateau ne s’y arrete, et jusqu’a Chinatown. La promenade est rendue epuisante par la chaleur particulierement lourde et le ballet incessant des voitures, surtout que la ville n’est pas vraiment faite pour les pietons et que nous devons nous faufiler entre les trottoirs encombres et les voitures en stationnement. Nous sommes une fois de plus fascines par l’etrangete des commerces chinois : de grandes boutiques - entrepots se succedent avec tantot d’enomes sacs de riz, des piles de cartons mysterieux, de la quincaillerie en vrac, tantot un atelier ou l’on repare dieu seul sait quoi, tantot une boutique avec des herbes et remedes inconnus ou des friandises etranges. Nous visitons ensuite, successivement et dans la meme rue, une mosquee, un temple indien et un temple chinois ! Certains pourraient prendre quelques notions de tolerance ici... Nous commencons a etre vraiment epuises par la chaleur (pourtant il est a peine midi) et essayons de nous faufiler d’un coin d’ombre a un autre. Nous finissons par nous refugier a la terrasse d’un restaurant au bord de l’eau mais malgre les ventilateurs et l’ombre il fait toujours aussi etouffant et je ne me sens pas tres bien.

Groarrr !


L’apres midi, nous visitons le Musee du Peuple (sic), ce qui nous permet de decouvrir : 1) que le gouvernement malais est tres gentil et s’occupe tres bien de la population en lui construisant de jolies routes et immeubles (ca c’est la partie rasoir du musee) 2) que les malais sont de grands enfants puisqu’ici toupie et cerfs volants ne sont pas des jeux reserves aux enfants mais au contraire des loisirs tres populaires aupres des hommes (je suppose que les femmes restent quant a elles faire la cuisine ?). Le musee expose de superbes cerfs volants, immenses et joliment decores qui necessitent plusieurs personnes et une technique compliquee pour pouvoir decoller, ainsi qu’un grand nombre de toupies de tous les styles. Malgre la climatisation, je ne me sens toujours pas tres bien et nous decidons de rentrer a l’hotel nous reposer.

Notre jolie chambre

Nous passerons l’apres midi bien au frais dans la chambre, contents d’avoir cette fois ci une immense chambre climatisee. Le soir, nous nous contentons d’une rapide sortie au cybercafe voisin tandis que Thibaut devalise les rayons d’une patisserie confiserie chinoise pour son diner. Les vendeuses, contentes de voir des occidentaux s’interesser a leur commerce, decident de lui faire gouter tous leurs gateaux et sucreries, tous inconnus a nos yeux : tartelettes a l’ananas, sortes de gateaux secs a la noix de coco, bonbons au gout de gingembre qui s’avereront finalement etre a l’oignon, pate de fruits de papaye et durian (nous ne mourrons pas idiots sans avoir goute la bete !). Nous repartons avec une reserve de gourmandises pour les prochains jours.

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