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Lost in connection

22 Mai 2005

Des avions, du Japon et ron et ron petit patapon... nous voici à l’autre bout du rond

Même à l’époque de l’A380 et des satellites, il y a encore des voyages qui font rêver et rappellent les transatlantiques de naguère. Nouméa : les antipodes, 24 heures d’avion et des poussières, escale à Tokyo... tout un périple.

L’aventure commence à Roissy... et autant dire qu’elle commence mal. Roissy un samedi soir vers 20h semble avoir été inventé pour déprimer à coup sûr le voyageur en partance. Immenses couloirs déserts, boutiques fermées, guichets de compagnies où quelques employés malheureux semblent s’ennuyer (ils ont été punis ?), heureusement quelques vols en partance pour Bamako ou Rio de Janeiro apportent une touche d’exotisme.

Un sympathique plan me permet de localiser un restaurant où casser la croûte et tuer les quelques heures qui me séparent du décollage. Pas de chance, il semble que le groupe de restaurants en question se soit écroulé en même temps que le terminal l’année dernière : le plan me conduit tout droit vers un échafaudage bardé de panneaux "Danger" et autres "Interdit de passer"... bon, va falloir trouver autre chose.

Le dépaysement commence avec l’embarquement pour le Paris / Tokyo : 80% des passagers sont japonais et fidèles à leur légende : jeunes filles aux coiffures improbables et aux tenues non moins étonnantes, les bras chargés de multiples sacs Gucci ou Chanel contenant leurs précieux achats parisiens ; jeunes hommes rivés à leur portable / Palm / téléphone ou autre gadget électronique. Je ne sais pas si Air France s’est dit que pour un tel public cela s’imposait, mais toujours est il que notre avion dispose d’écrans individuels sur chaque siège permettant de regarder à volonté films, vidéos et autres jeux... ouf, le voyage paraît tout de suite moins long !

Une douzaine d’heure plus tard, après une courte nuit, nous voici arrivés à Tokyo. Il est 11 heures en France mais ici le soleil se couche déjà, 18h heure locale ! Mais qui m’a volé mon dimanche, pff quelle arnaque !!!

L’aéroport de Tokyo est une aventure en soi. Il semble que les Japonais aient de grandes craintes quant aux capacités des Français à suivre des indications et à retrouver leur chemin : aussi, nous sommes accueillis par de multiples pancartes indiquant la direction de notre correspondance et par un employé japonais répétant à chaque passager "Nouméa porte 15". Il faut reconnaître que les panneaux indicateurs risquent de nous poser quelques problèmes. Le contrôle des passeports se fait sous la surveillance d’un chef-interprète s’assurant que chaque passager a bien compris ce qu’on attendait de lui (son passeport quoi, comme le répétaient les quinze pancartes précédentes). Bon, cela nous vaut un joli tampon sur nos billets Tokyo à Nouméa spécifiant qu’ils ont été "approved"... nous voilà rassurés.

2 heures d’attente permettent d’explorer l’aéroport où vous pouvez au choix :

- téléphoner à vos amis ou acheter une carte de téléphone... le tout est de choisir votre couleur de cabine téléphonique préférée à moins que vous ne préfériez la carte "Hello Kitty" (voir photo - non ce ne sont pas des jeux vidéo !) ;

- acheter une boisson, le tout étant de comprendre ce que peuvent bien être ces marques bizarres ou encore si vous avez un petit creux vous régaler de coquilles st jacques à mâcher (la traduction en anglais spécifiant "plus vous mâchez, plus vous sentez son goût subtil"... euh bof), pattes de poulpe ou autres filets de poissons plus ou moins séchés, bonbons divers et variés (au thé vert, à la pâte de haricots et d’autres dont je préfère ne pas savoir le parfum) ou alors gâteaux fluos en tous genres ;

- apprendre que, non décidément, inutile d’insister, il est interdit de transporter une carapace de tortue ou un armadillo dans vos bagages...

- profiter des jolis tapis roulants décorés de pots de fleurs pour faire plus méridional, rappelant que "le duty free c’est par là".

Ne reste plus qu’à embarquer pour le dernier tronçon Tokyo à Nouméa à bord d’AirCalin - c’est y pas mimi tout ça - autrement dit AirCalédonieInternational... waouh impressionnant ! Quelques films et autres Tetris plus tard, me voici enfin aux antipodes... la suite au prochain numéro.

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