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Et le gagnant est... Epi !

Vendredi 2 Fevrier, Port Vila

Fini le farniente, si nous voulons passer nos 3 semaines au Vanuatu ailleurs qu’a explorer Port Vila et ses plages, il va quand meme falloir se decider a s’organiser un peu. Ca tombe bien, aujourd’hui le temps est maussade avec un ciel bien gris et des averses. Il faut dire que nous sommes a la mauvaise saison pour visiter le pays, l’ete synonyme de chaleur et de fortes pluies. Nous nous attendions a bien pire en lisant les descriptions du guide et sommes finalement heureusement surpris par le beau temps ambiant. Nous enfourchons nos velos direction le centre ville que nous atteignons juste au moment ou une averse passe au dessus de nous. La pluie ici n’a rien a voir avec les petites averses civilisees de chez nous, ce sont des trombes d’eau qui s’abattent soudainement, coulant en rivieres sur toits et trottoirs avant de s’arreter d’un coup comme elles etaient venues. Nous essayons de secher un peu avant d’entrer dans les bureaux de Air Vanuatu, pour l’instant nous avons l’air de sortir du bain.

A la lecture du guide et des brochures touristiques, nous revons de pouvoir visiter toutes les iles de l’archipel. Toutes sont differentes et offrent des curiosites qui nous font rever, volcan actif, ilots deserts, plages idylliques, coutumes etranges, plongee sur des epaves de la seconde guerre mondiale, etc. Helas vu le prix de l’avion et la duree de notre sejour, il nous faut choisir et nous avons finalement jeter notre devolu sur Epi. Cette ile offre un bon compromis pour nos attentes et desirs : pas trop loin de Efate pour ne pas se ruiner en avion, suffisamment deserte et isolee pour satisfaire a nos reves de bout du monde, elle combine plages de reve, vegetation de jungle, snorkelling sur les coraux et meme la possibilite si on en croit les guides de nager avec un dugong, sorte de gros mammifere marin debonnaire. Ce n’est peut etre pas l’ile la plus spectaculaire mais elle semble agreable a vivre et offre trois possibilites d’hebergement differentes, ce qui nous permettra de varier les points de chute durant notre sejour. Le tourisme au Vanuatu est encore balbutiant, sorti de Port Vila la capitale ou les resorts de luxe poussent a grande vitesse, et sur certaines iles les hebergements sont vraiment basiques et les repas dependent du bon vouloir des cargos apportant l’approvisionnement. Quant aux transports, ils sont aleatoires et pas vraiment prevus pour les etrangers. Epi nous semble a peu pres accessible tout en conservant un cote aventure qui nous plait bien.

Nous essayons de comprendre quelque chose aux horaires des avions affiches dans une sorte de grand tableau ou les iles sont designees par leur code d’aeroport a 3 lettres mais la tache s’avere un peu trop ardue. Cela sera plus simple de demander directement a une des employees. Comme d’habitude, nous hesitons sur la langue a utiiser et tentons notre chance en francais mais c’est en anglais que notre interlocutrice a choisi de s’exprimer (tandis que nous entendons son collegue du guichet voisin parler en francais a son client !). Nous souhaitions partir demain mais helas le vol est deja complet. Nous nous demandons un peu qui peut vouloir aller sur Epi en cette basse saison touristique mais il faut dire que les avions sont de minuscules coucous d’une vingtaine de places qui doivent etre vite remplis. Nous nous rabattons sur le prochain depart lundi jusqu’au mardi suivant. Cela nous oblige a ecourter un peu la duree du sejour prevu mais nous preferons etre prudents et se garder quelques jours a Port Vila avant notre vol retour a Noumea, ce n’est pas le moment de le manquer.

Le reste de la journee passe rapidement malgre le temps maussade. Nous faisons quelques courses au supermarche en prevision de notre isolement futur. Epi ne compte qu’un seul village avec une petite epicerie et nous ne savons pas trop ce que nous allons trouver dans les guesthouses ou nous logerons. Nous sommes egalement obliges de retirer une grosse somme en argent liquide, de quoi couvrir tout notre sejour la bas car bien sur, pas la peine d’esperer trouver une banque ou un bureau de change. Nous decidons egalement d’aller passer les deux jours de plus qu’il nous reste a Port Vila sur Hideaway Island, l’ilot decouvert hier. Cela nous permettra de profiter plus tranquillement de la plage en etant sur place et nous donnera un avant gout de Epi, notre ile perdue au milieu de l’ocean.

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