Partis faire un tour... à vélo

Accueil > Carnets de voyage TDM > Chili > Santiago, tranquillement

Santiago, tranquillement

Dimanche 25 et Lundi 26 Mars, Santiago

Le dimanche, tous les habitants de Santiago semblent avoir deserte la ville pour des horizons plus relaxants. Le centre ville d’habitude si anime est extremement calme, quasi pas de voitures et a peine plus de pietons. Nous decidons de monter sur la colline Santa Lucia, agrementee d’un parc qui domine la ville, pensant que ce serait la promenade du dimanche des habitants. En fait, la colline est aussi vide que le reste de la ville et seuls quelques touristes desoeuvres comme nous y font une petite promenade. Au Chili, on ne semble pas plaisanter avec la securite puisque, sans doute pour eviter les eventuelles agressions, un garde nous demande de noter nos noms sur un cahier a l’entree du parc tandis que d’autres patrouillent dans les allees. C’est pour nous un petit rappel du fait que nous avons change de continent : meme si Santiago nous parait parfaitement calme, nous sommes maintenant dans des pays ou la delinquance est plus frequente qu’en Asie et il va falloir recommencer a etre un peu plus sur nos gardes. La vue depuis la colline serait plus jolie sans la brume qui envahit la ville comme tous les jours malgre le ciel bleu et le soleil. Santiago est entouree par les montagnes abruptes des Andes mais malheureusement nous ne distinguons qu’a peine leurs sommets, beaucoup plus impressionnants sur les cartes postales que l’on nous vend.

Nous voulions apporter une note culturelle a ce dimanche en visitant la maison de Pablo Neruda, transformee en musee. Helas nous sommes accueillis a la porte par un "vous avez reserve ?" qui nous laisse perplexes (quelle idee !) et apprenons que toutes les visites sont completes pour cet apres midi. Et bien tant pis, nous n’etions deja qu’a moitie motives par cette visite, trouvant un peu etrange l’idee de visiter une maison juste parce que c’etait celle d’un grand ecrivain, nous n’allons pas non plus nous battre pour pouvoir y entrer. Nous nous consolons en parcourant le joli quartier de Bellavista ou le poete avait ses penates, sorte de village dans la ville agremente de petites maisons et de bars et restaurants animes. Ce n’est pas l’heure, mais puisqu’ici on mange apparemment a toute heure, nous en profitons pour aller diner meme s’il n’est que 18h. Nous n’avons pas encore recupere de notre decalage horaire, surtout que cette nuit a ete aussi bruyante que la precedente. Heureusement, le serveur ne semble pas choque par notre arrivee. Il est vrai qu’ici, en milieu d’apres midi, nous avons vu attables aussi bien des Chiliens qui buvaient l’apero avec quelques tapas, que d’autres qui semblaient en etre au dejeuner tardif tandis que les derniers buvaient le the.

La journee du lundi passe tranquillement elle aussi, vivement que nous recuperions un peu de notre fatigue pour etre un peu plus actifs dans la journee. Apres l’envoi d’un colis, nous flanons dans les rues commercantes pour tenter de renouveler notre garde robe : chaussures pour Thibaut (l’une des deux paires a rendu l’ame il y a deux mois) et chaussettes pour tous les deux. Et bien, nous n’aurions jamais cru ca avant de partir mais les chaussettes semblent finalement un article difficile a trouver au bout du monde : coupes improbables qui montent jusqu’au genou ou s’arretent au talon, synthetique partout, motif affreux (genre ecossais orange et vert), la chasse a la chaussette est un sport de haut niveau.

La visite du soir (il en faut bien une histoire de justifier quand meme cette journee flanerie) est consacree a la Moneda, le palais presidenciel rendu celebre par le coup d’etat de 1973 quand le president Allende s’y etait refugie. Les gardes sont sur le pied de guerre car apparemment un communique du gouvernement a la presse est attendu de maniere imminente. Michele Bachelet, la presidente nouvellement elue, a ete mise en difficulte par les problemes rencontrees dans la reforme des transports en commun de Santiago et elle doit annoncer un changement de gouvernement ce soir. Malgre les journalistes qui se pressent dans la cour interieure, nous sommes autorises a rentrer, chacun dument fouille par un ou une garde. Nous sommes epates par le fait que ce palais soit ainsi ouvert au grand public, permettant a tout un chacun de contempler son interieur. L’architecture est plutot classique mais le patio interieur est plein de charme avec ses orangers qui sont deja couverts de fruits. Nous ressortons sans avoir croise Madame la Presidente et retournons a l’hotel pour notre derniere nuit chez les Suisses. Ce n’est pas encore ce soir que nous allons pouvoir nous reposer puisque demain notre taxi nous attend a 6h30, direction l’aeroport et l’ile de Paques.

Jour précédent : Premiers pas en Amerique du Sud Sommaire : Chili Jour suivant : Retour sur le continent