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Ferveur religieuse et informatique

Jeudi 17 Mai, Arequipa

Arequipa, la seconde ville du Perou, est surnommee "la ville blanche" pour ses constructions en pierre blanche typique de la region et est celebre pour ses nombreux monuments religieux, cathedrale, eglises et couvents. Nous partons tranquillement a la decouverte de ceux-ci, en en profitant au passage pour nous impregner de la joyeuse animation qui regne dans les rues. La cathedrale est remarquable pour ses dimensions - immenses - et sa facade en trompe l’oeil faisant croire a une porte principale alors que nous rentrons en fait par le cote de l’edifice. Mais ce qui nous impressionne le plus, c’est la ferveur des Peruviens : en ce milieu de matinee, la cathedrale est pleine de fideles qui prient, s’agenouillent ou allument des cierges avec devotion. Tous se signent en entrant dans l’eglise et adressent des prieres respectueuses aux differents saints. Nous visitons ensuite le cloître de La Compana et la chapelle attenante. Certes, ce cloitre tout en pierres est impressionnant et les peintures religieuses tres belles mais ce monument n’arrive pas a m’emouvoir, ressemblant sans doute trop a ce que nous pouvons voir chez nous. Le plus beau reste pour moi la vue depuis la galerie superieure : en bas le cloitre et sa fontaine centrale a cote de laquelle passe une dame peruvienne en costume typique, longues nattes et superposition de jupons, donnant une image plus couleur locale de ce monument un peu froid ; au dessus, la vue sur le volcan enneige qui domine la ville et semble depasser juste au dessus des toits.

Notre dejeuner dans une creperie delicieuse nous le confirme : ce que nous preferons a Arequipa, ce sont les montagnes environnantes. La ville est en effet construite a quelques pas des hauts sommets de la cordiliere des Andes, volcans encore actifs et sommets inaccessibles. Depuis les ruelles, on entrapercoit au hasard d’un detour le cone parfait du plus haut volcan, un spectacle presque irreel. Nous nous regalons aussi de l’animation perpetuelle des rues, qui nous rappelle un peu l’atmosphere grouillante des villes asiatiques. Dans ce pays pauvre, les petits metiers ne manquent pas : a tous les coins de rues de petits stands vendent bonbons, biscuits ou bouteilles d’eau, des kiosques affichent les unes les plus spectaculaires des journaux specialises dans les faits divers sanglants ou croustillants pour attirer le chaland. Nous decouvrons un petit boulot original, les loueurs de telephones portables, jeunes gens au gilet fluo aux couleurs des marques de telephonie, avec un telephone attache par une chaine a la ceinture qui servent de cabines telephoniques ambulantes, louant leur appareil aux passants qui n’ont pas les moyens d’en posseder un ! Enfin, tourisme oblige, la ville regorge de laveries, de minuscules agences de voyage proposant tout et n’importe quoi, billets d’avions ou de bus, excursions, escalade des sommets environnants, le tout dans de minuscules echoppes aux murs surcharges de promotions "a prix exceptionnel".

Mais ce qui nous interesse pour l’heure, c’est de trouver un cybercafe : nos derniers jours chiliens ont ete riches en photos et il est urgent pour moi de graver des CD, les cartes memoire de mon appareil approchant dangereusement de la saturation. La aussi, le choix ne manque pas, les commerces les plus improbables s’improvisant cyber cafe ou centre de telephonie, du supermarche au changeur de monnaie, le tout etant d’en trouver un qui fonctionne a peu pres correctement. Nous perdons une bonne part de l’apres midi en manipulations informatiques diverses et fastidieuses, gravage de CD, mise a jour du site et longue bataille pour recuperer les fichiers disparus par la mauvaise humeur du PDA. Heureusement, a part le temps perdu, tout cela est quand meme constructif et nous ressortons deux heures plus tard epuises mais debarasses de nos corvees. Nous terminons cette journee d’acclimatation a notre nouveau pays par un diner typique dans une polleria, sorte de fast food local specialise dans le poulet grille. Le menu n’est pas trop complique a comprendre : poulet roti en portions plus ou moins importantes selon l’appetit, frites et buffet de salade. Thibaut teste l’Inca Cola, soda prefere des peruviens, sorte de boisson a bulles a l’improbable couleur jaune fluo et au parfum de Malabar qui nous rappelle notre enfance ! Le restaurant est plein, affames solitaires, familles aux enfants enchantes de cette sortie, couples de jeunes amoureux en goguette, et l’ambiance est plutot joyeuse. Decidement, l’animation peruvienne et la gentillesse des habitants que nous avons croises jusqu’ici nous enchantent deja meme si les visites n’ont rien de vraiment extraordinaire.

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