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Asphixie

3 septembre 2006, Kuala Lumpur - Malacca

Depart en bus pour Malacca. Presque tous les bus inter-etats partent de la gare routiere de Pudu Raya au centre de Kuala Lumpur, non loin de notre hotel. Nous sommes alles reconnaitre le terrain hier soir sans les sacs a dos. La gare routiere est un gros batiment grouillant d’une centaine de metres de long. Au sous-sol, les bus stationnent moteurs tournants et leurs gaz d’echappement devraient theoriquement etre evacues par des aerateurs anemies. Le premier etage est un immense hall avec des echoppes partout, pour ne pas mourir de faim ni de soif pendant le voyage. L’atmosphere y est difficile a respirer car une quinzaine d’escaliers descendent directement au sous-sol, et les gaz rejetes par les bus en profitent pour remonter. Tout le monde attend dans le hall, et on s’habitue comme on peut s’habituer a vivre au milieu du peripherique.

La plus grande compagnie de bus, Transnasional, dispose d’un guichet au centre du hall. Toutes les autres sont releguees dans de minuscules cellules numerotees dotees d’un hygiaphone, dans un recoin de la gare routiere. Le nombre de compagnies est impressionnant et le choix n’est pas facilite par les rabatteurs qui nous interpellent pour remplir leur bus.

Munis de nos billets (les deux derniers du bus) nous descendons au sous-sol... Pour remonter aussitot pendant qu’il reste un peu d’oxygene dans nos poumons. Je comprends pourquoi les bus font tous descendre leurs passagers sur les boulevards autour de la gare routiere, a l’air libre. Nous montons dans le bus juste avant le depart, contents de respirer quand le bus quitte enfin son garage.

La montre "swatch" achetee dans la rue la veille supporte mal son premier voyage. Le cadran a tourne d’un quart de cercle et le chiffre 3 occupe maintenant la position de la sixieme heure. Le verre - plastique transparent - est deja un peu raye. Qu’en sera-t-il lorsque cette montre etanche ira sous l’eau ?

Le bus tourne deux fois autour de la gare routiere de Malacca etrangement entouree d’une voie en spirale. Rien de commun avec la gare routiere de Kuala Lumpur, ici les bus longues distances stationnent a l’air libre (ouf !) autour d’un terminal reserve. Un autre terminal rassemble tous les bus locaux. L’un de ceux-ci nous amene devant la pension. En face de nous, un centre commercial ou nous allons manger dans le defile de mode qui ouvre la periode des soldes, un dimanche.

Le meme bus urbain nous reprend le soir et nous amene dans les faubourgs. Les descendants des colons portugais y habitent des petites maisons ou les lanternes chinoises cotoient la sainte vierge. On y mange des plats metisses au bord de l’estuaire. Notre bus favori (je reconnais le conducteur et le controleur) nous recupere apres le diner. Il etait temps car nous allions insouciants, confiants, la montre "swatch" nous indiquant qu’il est encore tot dans la soiree. Sauf qu’elle s’est arretee.

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